Les rythmes scolaires relancent la tension entre public et privé

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    Les rythmes scolaires relancent la tension entre public et privé
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Olivier Courtil

Éducation. Les directeurs d’écoles publiques du Nord-Aveyron ont quitté lundi la réunion de préparation en vue de la prochaine rentrée, regrettant que leurs homologues du privé n'aient pas fait le déplacement. 

Si, sur le papier, la réforme des rythmes scolaires est plutôt bien perçue, son fonctionnement est pointé du doigt quand il s'agit de financer et de mettre en route les activités. De la théorie à la pratique, en somme. À cela s’ajoute une autre problématique avec l’instauration obligatoire des nouveaux rythmes scolaires à la prochaine rentrée pour toutes les écoles. Ou presque… La réforme des rythmes à l'école primaire ne concerne pas directement les établissements privés qui restent libres de leur organisation de la journée et de la semaine scolaire.

Le privé a le choix du roi

Et c’est bien ce qui inquiète les directeurs d’école du public du Nord-Aveyron dans une région où les établissements privés sont plutôt bien implantés. Pour évoquer le sujet, une réunion réunissant élus et directeurs du public et du privé devait se tenir lundi soir. Une réunion que les représentants du public ont finalement boycotté en constatant que leurs homologues du privé ne s’étaient pas déplacés. "Ce n’est pas contre les élus, ils n’y sont pour rien mais bien contre la manipulation du privé qui n’a pas d’objectifs éducatifs mais fait tout pour récupérer des élèves. On s'attendait à ce que le privé soit autour de la table, cela n’a pas été le cas."

Une loi qui va à l'encontre d'une politique éducative territoriale

"C’est le paradoxe de la loi qui va à l’encontre d’une politique éducative territoriale", déplore un directeur d’école publique. Particulièrement dans le Nord-Aveyron. Les directeurs des écoles publiques de Condom-d’Aubrac, Curières Saint-Chély, Saint-Rémy-de-Montpeyroux, Soulages-Bonneval et Laguiole condamnent déjà fermement cette inégalité de traitement. Nul doute que dans les semaines à venir d’autres écoles leur emboîteront le pas. 

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