Centrafrique: calme relatif à Bangui, tirs dans la nuit

  • Une famille quitte un hôpital de Bangui avec un jeune garçon blessé à la jambe pendant des affrontements, le 21 décembre 2013
    Une famille quitte un hôpital de Bangui avec un jeune garçon blessé à la jambe pendant des affrontements, le 21 décembre 2013 AFP - Miguel Medina
  • Des civils et des soldats tchadiens regardent un hélicoptère atterrir sur l'aéroport de Bangui le 21 décembre 2013
    Des civils et des soldats tchadiens regardent un hélicoptère atterrir sur l'aéroport de Bangui le 21 décembre 2013 AFP - Miguel Medina
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AFP

Un calme relatif régnait dimanche matin à Bangui, la capitale centrafricaine, avec une activité plutôt au ralenti après des tirs pendant la nuit dans le nord de la ville, a constaté l'AFP.

Quelques taxis assurent le transport des fidèles qui se rendent à la messe dans les paroisses et les temples. La circulation reste limitée, comme traditionnellement ce jour de repos hebdomadaire. Aucun tir n'a été entendu dans la matinée.

Samedi soir, des détonations et des échanges de tirs ont résonné pendant près d'une heure en provenance des quartiers PK12 et PK5, dans le nord de la ville, a-t-on constaté. Ces tirs ont cessé avec le survol d'un hélicoptère, vraisemblablement de l'armée française.

Le reste de la nuit a été calme, et ces survols d'hélicoptère ont repris vers 04H00 du matin.

Aucun bilan des violences de la nuit n'était disponible. Selon des habitants de la zone nord, interrogés au téléphone par l'AFP, ces affrontements ont impliqué des combattants de l'ex-rébellion Séléka et des miliciens "anti-balaka" (milices d'auto-défense chrétienne).

Le domicile d'un chef de l'ex-Séléka dans le quartier Galabadja a été attaqué, par des habitants ou des anti-balakas. A la nuit tombée, des éléments de l'ex-Séléka, vêtus d'uniformes de la gendarmerie et de la police, ont investi le quartier en ouvrant le feu, faisant fuir une partie de la population dans les paroisses voisines. Les autres habitants se sont terrés chez eux, toujours selon des témoins.

Près d'un millier de personnes ont été tuées depuis le 5 décembre à Bangui et en province dans des violences entre chrétiens et musulmans, selon Amnesty International. La plupart des victimes ont été tuées dans des représailles de la Séléka, mais également dans les attaques et atrocités des milices anti-balaka.

Après un répit de quelques jours, les incidents ont repris depuis jeudi soir, éclatant de façon intermittente dans plusieurs quartiers proches de l'aéroport où les tensions inter-communautaires restent vives.

Source : AFP

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