Soudan du Sud: mise en garde de Ban Ki-moon aux auteurs d'exactions

  • Des soldats de l'armée du Soudan du Sud dans la ville de Bor, le 25 décembre 2013
    Des soldats de l'armée du Soudan du Sud dans la ville de Bor, le 25 décembre 2013 AFP - Waakhe Simon Wudu
Publié le
AFP

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a répété dans la nuit de samedi à dimanche que les responsables d'exactions devraient répondre de leurs actes au Soudan du Sud, alors que Juba accuse de nouveau les rebelles de préparer des milliers de jeunes miliciens au combat.

"Toutes les violences, attaques et violations des droits de l'Homme doivent cesser immédiatement", a déclaré le porte-parole de M. Ban dans un communiqué diffusé depuis New York. "Les responsables (des exactions) devront répondre de leurs actes", a-t-il ajouté, appelant Juba et toutes les parties concernées à "s'assurer que les droits et la sécurité des civils sont protégés".

Alors que les affrontements semblaient d'être calmés au Soudan du Sud, Juba a accusé samedi l'ex-vice président Riek Machar de mobiliser jusqu'à 25.000 jeunes miliciens de l'ethnie lou nuer, prêts "à attaquer à n'importe quel moment" dans l'Etat du Jonglei (est).

Interrogé par l'AFP, le porte-parole des rebelles Moses Ruai Lat n'a pas démenti la présence de ces forces hostiles au gouvernement dans le Jonglei. Il a en revanche nié qu'il s'agissait de jeunes lou nuer mobilisés par l'ex-vice président. Selon lui, il s'agit de soldats de l'armée qui ont décidé de se retourner contre le gouvernement sans que Riek Machar aille les chercher.

Ces nouvelles accusations interviennent alors que des pays d'Afrique de l'Est et de la Corne de l'Afrique ont donné jusqu'à mardi aux deux parties pour entamer des pourparlers de paix et stopper les combats. Une médiation qui vient s'ajouter au concert d'efforts diplomatiques internationaux déployés depuis deux semaines pour tenter d'éviter au jeune Soudan du Sud de plonger dans la guerre civile.

Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats alimentés par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président, limogé en juillet.

Le premier accuse le second de tentative de coup d'Etat. Riek Machar nie et reproche à Salva Kiir de chercher à éliminer ses rivaux. Les forces rebelles ont pris en quelques jours le contrôle de capitales régionales comme Bentiu, dans l'Etat pétrolier d'Unité (nord), et Bor, dans celui chroniquement instable du Jonglei, reprise par l'armée mardi.

Les deux rivaux ont accepté le principe des pourparlers, mais sans fixer de date et la médiation semble dans l'impasse : Riek Machar ne veut pour l'instant s'engager à aucun cessez-le-feu et demande, en préalable, la libération de tous ses alliés arrêtés récemment.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?