Premier Conseil des ministres 2014 avec les yeux rivés sur l'emploi

  • Jean-Marc Ayrault au milieu des membres de son gouvernement le 3 janvier 2014 sur le court trajet qui sépare le ministère de l'Intérieur et l'Elysée
    Jean-Marc Ayrault au milieu des membres de son gouvernement le 3 janvier 2014 sur le court trajet qui sépare le ministère de l'Intérieur et l'Elysée AFP - Lionel Bonaventure
  • François Hollande présente ses voeux au gouvernement le 3 janvier 2014 à l'Elysée en présence de Jean-Marc Ayrault (G)
    François Hollande présente ses voeux au gouvernement le 3 janvier 2014 à l'Elysée en présence de Jean-Marc Ayrault (G) Pool/AFP - Philippe Wojazer
  • Les membres du gouvernement applaudissent avant le Conseil des ministres le 3 janvier 2014 à l'Elysée
    Les membres du gouvernement applaudissent avant le Conseil des ministres le 3 janvier 2014 à l'Elysée AFP - Bertrand Guay
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AFP

"Déterminé" et toujours mobilisé pour "la croissance et l'emploi", "priorité des priorités", le gouvernement s'est mis au travail pour 2014 à l'occasion du premier Conseil des ministres de l'année, qui a notamment porté sur la situation à l'île de La Réunion après le cyclone.

Comme le veut la tradition, c'est Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur qui a reçu l'ensemble des membres de l'exécutif pour le traditionnel petit-déjeuner, une tradition instituée par Gaston Defferre il y a 30 ans.

"La feuille de route du président de la République est claire!", a lancé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault devant la presse, après avoir qualifié "d'excellente" cette rencontre. "La France est repartie, la France va réussir et on va réussir ensemble", a-t-il ajouté.

Selon lui, la France a "un gouvernement qui est plein d'énergie, qui est déterminé, qui va être mobilisé en permanence pour continuer la bataille pour la croissance et l'emploi. C'est la priorité des priorités, c'est la seule, tout en continuant à engager des réformes en profondeur dont notre pays a besoin".

"Les efforts que nous demandons aux Français, et je suis très reconnaissant de ces efforts, vont être payants", a-t-il ajouté alors que les derniers mois ont été marqués par un "ras-le-bol fiscal" des Français et que lui-même a annoncé fin 2013 une remise à plat de grande ampleur de la fiscalité.

Les ministres ont ensuite franchi les quelques dizaines de mètres qui les séparaient du palais de l'Elysée, entrant sous les accords de la Garde républicaine. Là, dossiers sous le bras, affichant quelques sourires pour certains, ils se sont fait photographier sur le perron avant d'entrer en conseil. Seul le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, en déplacement en Afrique était absent.

Résolutions "inavouables"

Au menu, entre autres - et ajoutés à l'ordre du jour à la dernière minute - une communication sur la situation dans l'île de La Réunion, après le passage du cyclone Bejisa et une sur le Finistère, touché par d'importantes intempéries.

Le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, devait se rendre dans "les prochaines heures" dans l'île de l'Océan indien pour marquer sa solidarité aux habitants et évaluer les dégâts, a annoncé M. Valls. Le cyclone Bejisa, le plus grave depuis vingt ans, a fait un mort, 16 blessés et d'importants dégâts.

A l'issue du Conseil, François Hollande a présenté ses voeux au gouvernement et a ensuite invité les ministres à déjeuner. Aucune explication ni aucun commentaire n'a été fait sur les annonces de M. Hollande le 31 décembre, notamment sur le "pacte de responsabilité" des entreprises.

En cette année marquée par deux scrutins électoraux, les municipales et les européennes, Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, a fait explicitement référence à ce dernier scrutin en évoquant une année "très européenne", qui devra "lier (...) la relance de l'activité en France et aussi une dynamisation de la construction européenne".

Philippe Martin (Ecologie) a dit pour sa part avoir "une belle tâche (...) confiée par le président de la République qui est de réussir la transition énergétique. Donc, ça va être la grande année pour l'écologie politique", a-t-il dit, alors que les relations des socialistes avec leurs alliés écologiques connaissent des soubresauts permanents.

Chouchou des sondages et hôte de la matinée, Manuel Valls a eu un trait d'humour en sortant de son ministère. Interrogé par quelques journalistes sur sa "feuille de route pour la rentrée", le ministre a plaisanté: "l'Elysée pour l'instant!", a-t-il dit en pointant du doigt le palais présidentiel.

Aussi populaire, sans s'exprimer sur des intentions du gouvernement concernant le divorce par consentement mutuel, la Garde des Sceaux Christiane Taubira a affirmé en plaisantant que ses résolutions pour 2014 étaient "inavouables".

Source : AFP

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