En Aveyron, les thés dansants reviennent dans l’air du temps

  • Indissociable des thés dansants, le folklore traditionnel qui connaît un regain d’intérêt en Aveyron.
    Indissociable des thés dansants, le folklore traditionnel qui connaît un regain d’intérêt en Aveyron. CP
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Lola Cros

Société. Le concept des thés dansants, jugé parfois ringards, ne connaît pas la crise. Tous les dimanches, à travers le département, des amateurs toujours très nombreux se donnent rendez-vous sur les pistes de danse.

Les fidèles du rendez-vous l’attestent: les thés dansants ont encore de beaux jours devant eux. Parce qu’ils "sortent du quotidien", et qu’ils "rompent la solitude" dans la société du temps libre qui est la nôtre. Adeptes des danses de salon et inconditionnels du bal musette, les seniors, grands consommateurs de thés dansants, s’éclatent. Si bien qu'aujourd'hui, rares sont les associations ou municipalités à faire l'économie de ce genre d'animations. 

Associations ou discothèques, l’engouement est le même

Souvent organisés le dimanche, ils sont aussi l’œuvre de professionnels ayant flairé le bon filon. La Fiesta, à Baraqueville, ancien Rétro, fait partie de ceux-là. Jean-Marie Rayssac, son directeur, met des mots sur ce véritable phénomène: "Nos deux orchestres font la différence, l’un de folklore l’autre de variété, et les gens viennent régulièrement du Lot, du Cantal, du Tarn, de la Lozère pour danser ici."

Tous les dimanches, de 15 heures à 1 heure du matin, 400 personnes foulent le parquet ciré baraquevillois, contre 12€. "Les thés dansants se portent bien, même si le reste a tendance à baisser. C’est un créneau que nous ne lâcherons pas", conclut Jean-Marie Rayssac. À l’image des thés dansants, c’est surtout le folklore traditionnel qui connaît un regain d’intérêt, si l’on en juge par le nombre d’écoles de danse folklorique qui fleurissent un peu partout dans les villages aveyronnais.

"Le Folklore n'est plus respecté"

À la tête de l’une d’elles, la Ségaline à Camjac, Alain Négrié le constate. Avec une centaine d’adhérents désireux de "conserver une certaine éthique de la danse folklorique", ce dernier regrette pourtant le non-respect de la tradition dans les thés dansants. "La formule est très bonne et plaît énormément. Mais le folklore n’est pas respecté: on ne trouve que des transformations, des mélanges à ne plus rien comprendre." Il en faudra plus pour détourner des danseurs toujours plus nombreux.

La relève est assurée

Et à ceux qui croient que les thés dansants sont ringards, passés de mode, réservés au troisième âge, Véronique Pomiès répond que "les choses sont en train de bouger". Avec son orchestre, elle parcourt les routes aveyronnaises et se prend à rêver d’un "renouveau". Elle-même jeune trentenaire, elle constate une évolution : "Les jeunes générations commencent à venir dans les bals musette. Bien sûr ils ne représentent pas la majorité mais il semblerait que la relève soit assurée."

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