Grand Rodez : les Petits frères des pauvres brisent l’isolement des seniors

  • L’association s’adresse à une quarantaine de personnes, toutes isolées et âgées de plus de 50 ans.
    L’association s’adresse à une quarantaine de personnes, toutes isolées et âgées de plus de 50 ans. Repro CP
Publié le
Salima Ouirni

Société. Créée après guerre au niveau national et en 2004 sur le Grand Rodez, l’association compte 33 bénévoles et milite pour sortir les personnes de plus de 50 ans de leur carence affective à travers l’écoute.

«Des fleurs avant le pain». C’est la devise de l’association les Petits frères des pauvres, qui œuvre sur le Grand Rodez depuis 10 ans. L’association nationale, fondée par Armand Marquiset en 1946, pose la question de savoir si les pauvres ont besoin du superflu.

"Les personnes âgées ont besoin de chaleur humaine"

"Les personnes âgées dont nous nous occupons ont besoin de chaleur humaine, d’écoute. Quand j’entends ces personnes dire “je ne sers plus à rien”, je réponds que nous pouvons servir à faire quelque chose pour elles", explique Brigitte, responsable de la communication externe à l’association.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’association ne s’adresse pas aux personnes pauvres mais aux personnes âgées de plus de 50 ans, mais surtout isolées. "Nous connaissons des personnes qui n’ont plus aucun parent ou qui sont privées de leur moyen de paiement et dépendent de leurs enfants pour la moindre dépense. D’autres sont au contraire maternées et n’ont plus leur libre arbitre", explique Jeanine, une autre bénévole.

Aller au cinéma, au café, jouer, se promener...

Pour les sortir de leur isolement, les bénévoles de l’association leur rendent visite au moins une fois par semaine. "Nous faisons ce que les personnes âgées souhaitent faire. Nous pouvons les accompagner au cinéma, aller au café, jouer à un jeu de société, faire une petite promenade ou rester à discuter à la maison. Nous nous adaptons aux désirs de la personne et parfois à ses possibilités. Les personnes peuvent être handicapées parfois et ne peuvent donc pas se déplacer facilement", ajoute Anne-Marie, la troisième bénévole.

L’idée est de rompre la solitude de ces personnes, qui, parfois même en Ehpad, n’osent pas aller vers les autres. Durant les vacances, la solitude se fait encore plus ressentir. Les petits frères des pauvres sont encore là. Des événements sont organisés toute l'année.

En octobre, l’association consacre une journée à sa communication et à sa notoriété à travers son opération « Une fleur, un sourire ». "C’est l’occasion pour nous de faire connaître l’association, et parfois de recruter des bénévoles", ajoute l’une d'elle.

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