Basket : tombeur de Frontignan, Rodez s'ouvre les portes de la Nationale 2

Ils l’ont fait ! Non, non ce n’est pas un rêve. Pourtant, qui l’aurait cru ? Combler 23 points d’écart suite à «l’humiliation» du match aller (94-71), cela relevait vraiment du rêve. Mais dans le sport, la frontière entre l’intouchable et le réel est mince. Rodez le sait plus que quiconque désormais.

Public en fusion

Et n’a pas laissé sa (seule?) chance de prendre les rênes d’un championnat dans lequel seul le premier accédera à la Nationale 2. Mais comment cela aurait pu en être autrement? Tout était réuni pour réussir... l’irréalisable. De mémoire, jamais la salle Ginette-Mazel n’avait été aussi bondée. Pas moins de 1400 personnes y ont pris place que ce soit dans les escaliers, derrière les paniers, contre un mur blotti telle une souris... Jamais non plus elle n’avait autant élevé la voix derrière ses protégés.

Ces derniers le lui ont bien rendu. Et ce dès les premiers instants de la partie. Remontés comme des pendules, les Sagadin, Da Sylva, Da Silva, Williams et les autres ont marché sur l’eau. Et ce quarante minutes durant. Et il aura fallu en attendre seulement quatorze pour voir Rodez franchir la barre fatidique des «+23 points».

Les Frontignanais, eux, ne savaient plus où donner de la tête. Entre un arbitrage «maison», il faut bien l’avouer, et des mains tremblotantes devant l’ambiance, les Héraultais ont très, très rarement trouvé le chemin du panier (27 points en une mi-temps!).

Panier de l’année, pleurs au final...

Désabusés, ces derniers ne pouvaient qu’admirer le talent de son adversaire. Et subir tous les signes du destin à leur encontre. En atteste le panier de l’année inscrit par Jérémy Balue au «buzzer» du 3equart-temps. Dos au panier, sur une jambe, l’ailier balançait «l’orange» à l’aveugle d’une main. Et l’orange terminait sa course dans le filet ! Trois points. Incroyable.

Hier, Rodez était intouchable. Il ne pouvait rien lui arriver. Balue a d’ailleurs fini en pleurs, genoux au sol. Comme nombre des spectateurs tant l’exploit a été grand et le suspense au rendez-vous. Désormais, Rostom et les siens se sont ouvert les portes de la Nationale 2. Reste à eux de ne pas fauter sur les cinq dernières rencontres. Sinon, il faudrait garder une nouvelle fois un œil sur Frontignan. Et là, tout s’oublierait très vite...