Rugby: le XV de France se noie au pays de Galles

  • Damien Chouly (c) réagit à la défaite du XV de France face au pays de Galles, le 21 février 2014 à Cardiff
    Damien Chouly (c) réagit à la défaite du XV de France face au pays de Galles, le 21 février 2014 à Cardiff AFP - Andrew Yates
  • Le Français Louis Picamoles (g) est plaqué par un Gallois, le 21 février 2014 à Cardiff dans le Tournoi des six nations
    Le Français Louis Picamoles (g) est plaqué par un Gallois, le 21 février 2014 à Cardiff dans le Tournoi des six nations AFP - Carl Court
  • Le Gallois Sam Warburton (d) s'arrache de la défense française pour inscrire un essai, le 21 février 2014 à Cardiff dans le Tournoi des six nations
    Le Gallois Sam Warburton (d) s'arrache de la défense française pour inscrire un essai, le 21 février 2014 à Cardiff dans le Tournoi des six nations AFP - Andrew Yates
  • Le Français Wesley Fofana (c) se fait rattraper par deux joueurs du pays de Galles, le 21 février 2014 à Cardiff, en ouverture de la troisième journée du Tournoi des six nations
    Le Français Wesley Fofana (c) se fait rattraper par deux joueurs du pays de Galles, le 21 février 2014 à Cardiff, en ouverture de la troisième journée du Tournoi des six nations AFP - Carl Court
Publié le
AFP

Le XV de France a vu les ambitions et les promesses affichées dans le Tournoi des six nations se flétrir vendredi à Cardiff où il a été surclassé (27-6) de A à Z par une équipe galloise déchaînée.

Après ses deux victoires initiales contre l'Angleterre (26-24) et l'Italie (30-10) qui avaient suscité bien des espoirs, le XV de France a hypothéqué une partie de ses chances de couronnement final dans la compétition. Il faudra surveiller le déplacement de l'Irlande, vainqueur de ses deux premières sorties, en Angleterre samedi pour y voir un peu plus clair parmi les prétendants.

Quant au rêve de Grand Chelem, inédit depuis 2010 pour les Bleus, il est tout bonnement tué dans l'oeuf. Les Gallois, doubles tenants du titre mais battus en Irlande il y a deux semaines, se relancent, dans la course pour un troisième trophée de suite, ce qui serait un record.

La marche était trop haute pour cette équipe en maturation, qui n'a toujours pas gagné à l'extérieur depuis la tournée en Argentine en juin 2012. C'était pourtant l'occasion de grandir d'un coup par un succès référence dans l'antre proclamé du rugby, notamment dans la perspective du Mondial-2015.

Il faudra guetter les effets immédiats sur la maigre confiance du groupe, née des deux succès de 2014, après une année 2013 bien noire.

Parviendront-ils à soigner leur moral dans 15 jours à Edimbourg face à une équipe d'Ecosse qui paraît bien faible ? Auront-ils le caractère pour s'offrir un XV du Trèfle renaissant le 15 mars au Stade de France?

Car dans un Millennium Stadium en ébullition, les Bleus ont pris la grêle.

- Soirée cauchemardesque -

Face à des Gallois survoltés, les Bleus n'ont presque jamais réussi à mettre leur jeu en place, en particulier lorsque le demi de mêlée Jean-Marc Doussain a orchestré le jeu français, avant d'être sorti pour le deuxième acte, remplacé par Maxime Machenaud.

Pire: les éclairs de réalisme offensifs aperçus face à l'Angleterre et l'Italie ont paru bien loin au regard du volume important de déchet dans le jeu courant. Malgré des efforts considérables, jamais les Bleus ne trouvèrent la faille dans une défense galloise hyper agressive et solidement organisée.

Au final, ils n'eurent donc à se mettre sous la dent que deux maigres pénalités.

Les hommes de Philippe Saint-André ont aussi subi la soif de rédemption de leurs adversaires, laminés à Dublin (26-3) et qui avaient été acidement mis face à leurs responsabilités par le sélectionneur Warren Gatland.

A 11-0 au bout de 9 minutes de jeu, le sort des Français, complètement abasourdis, semblait déjà entendu. L'arrière Leigh Halfpenny, réputé l'un des meilleurs joueurs du monde, venait de réaliser un festival, avec deux pénalités et une participation précieuse dans l'essai aplati par le centre George North (6e), à la suite d'un cafouillage entre Brice Dulin et Jean-Marc Doussain.

Pour couronner le tout, le XV de France voyait un essai de Yoann Huget refusé, logiquement, pour un en-avant préalable de Pascal Papé (13). Signe que rien ne lui serait épargné ce soir-là.

- Sur les talons -

Dominés dans la bataille du sol par la troisième ligne galloise, subissant plutôt qu'infligeant les plaquages, les partenaires de Pascal Papé traversaient la première période sur les talons, à essayer de préserver tant bien que mal leur ligne d'en-but.

Ce qu'ils réussissaient, au prix toutefois d'un grand nombre de fautes. Et Halfpenny enfilait les pénalités pour assurer à la pause un avantage confortable (20-6).

En regain lors des 20 premières minutes de la seconde période, sous l'impulsion de Machenaud, le XV de France voyait son cauchemar se prolonger avec le carton jaune à Louis Picamoles (63), immédiatement sanctionné d'un second essai gallois aplati par le capitaine Sam Warburton (64).

Dans un fracas assourdissant, les Gallois savaient leur triomphe assuré et le pack rouge, gonflé d'ardeurs, s'amusait à tordre la mêlée française (68) devant 73.000 spectateurs médusés. Dure leçon pour ce XV de France qui semble plus que jamais voué à apprendre par l'échec.

Source : AFP

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