Titre-resto numérique : "On refuse de se laisser plumer"
Plusieurs organisations professionnelles de restaurateurs ont dénoncé vendredi dans un communiqué commun l'application de taux de commissions "inacceptables" par l'un des émetteurs de titres- restaurant dématérialisés, s'inquiétant que d'autres ne suivent.
Le décret autorisant l'émission de titres-restaurant sur support numérique (carte ou smartphone) est paru vendredi au Journal officiel, avec un coup d'envoi prévu le 2 avril.
Si l'ensemble des émetteurs a salué cette mesure, trois syndicats professionnels de la restauration rapide, traditionnelle et des cafétérias --SNARR, SNRPO et SNRTC-- ont fait part de leur "colère" face aux taux de commissions d'un "émetteur historique" appliqués à ce nouveau support.
Ils ont dénoncé des taux "quatre fois supérieurs aux taux du circuit de remboursement lent des titres papier et avoisinant dix fois les taux pratiqués pour les cartes bancaires". "Nos enseignes adhérentes refusent de se laisser +plumer comme des pigeons+ par des émetteurs qui s'apprêteraient à imposer des taux inacceptables avoisinant les 4%, comparés aux commissions bancaires à ce jour de l'ordre de 0,30% à 0,50%, pour effectuer la même prestation", ont expliqué les représentants du SNARR, du SNRPO et du SNRTC, dans le communiqué.
Ils craignent que les autres émetteurs historiques n'appliquent la même stratégie commerciale alors que, soulignent-ils, les nouveaux entrants sur ce marché de 5,1 milliards d'euros pratiquent des "tarifs cohérents".
Les trois organisations ont appelé leurs adhérents à ne pas signer de contrat avec les émetteurs pour ces nouveaux titres "tant qu'ils n'auront pas pu obtenir la garantie de conditions tarifaires raisonnables, pérennes et conformes aux coûts induits par le titre- restaurant dématérialisé par rapport au titre- restaurant papier".
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