Municipales à Villefranche-de-Rouergue : un fauteuil pour deux

  • Serge Ropques et Eric Cantournet.
    Serge Ropques et Eric Cantournet. CP
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PDS

Deux listes seulement sont en course pour les élections municipales et communautaires. Le maire sortant, Serge Roques, et le conseiller municipal d’opposition, Éric Cantournet, vont donc s’affronter sur un tour. 

Une chose est sûre à Villefranche-de- Rouergue. Les électeurs n’auront pas à revenir une seconde fois pour déposer leur bulletin dans l’urne. Car, comme en 2001, deux candidats seulement briguent les bureaux municipaux de la sous-préfecture: le maire sortant, Serge Roques (pour une troisième casquette consécutive) et l’actuel conseiller municipal d’opposition (et conseiller général), Éric Cantournet.

Deux listes

À quelques jours près, deux autres listes auraient pu entrer dans la danse. Des citoyens du Front de gauche et du Nouveau parti anticapitaliste ont longtemps cru pouvoir arriver au bout du tunnel des 33 noms mais, faute de combattantes, ils ont jeté l’éponge à quelques heures du dépôt en préfecture. Le quatrième larron n’est autre que Philippe Cabot, promoteur immobilier de son état et bien connu des Villefranchois. Il avait pris le train bien en marche et il n’était pas passé inaperçu en proposant un programme de campagne original écrit sur un dessin de la bastide. Il a déclaré détenir 35 candidatures mais, visiblement, il n’était pas prêt "à assumer".

Serge Roques accroché à son fauteuil

Serge Roques et Éric Cantournet le sont, et plutôt deux fois qu’une, puisque dans l’histoire, le (futur) fauteuil de la présidence de la communauté de communes du Villefranchois est également en jeu. Mais, avant cela, il y a ce fameux siège du premier étage de l’hôtel de ville que le maire actuel ne souhaite pas encore céder. En 2001, on se souvient du cataclysme vécu par la gauche villefranchoise: avec plus de 54% des voix, Serge Roques (UMP) battait à plate couture Claude Penel (PS); sept ans plus tard, l’ancien médecin profitait de la «guéguerre» PS-PRG et d’une liste de jeunes sans étiquette mais qui avait fait les yeux doux à quelques piliers communaux pour passer une fois de plus au premier tour (51,53% contre 27,37% à Éric Cantournet et 16,11% à Jean-Michel Bouyssié).

Jamais deux sans trois ?

Qui à la tête de la communauté de communes du Villefranchois ? Pas si sûr au regard de l’expérience engrangée par son challenger. Dans la liste de Claude Penel en 2001, tête de liste d’Atout Villefr@nche sept ans plus tard, Éric Cantournet connaît désormais toutes les ficelles du «métier». N’a-t-il pas battu Serge Roques en 2011 lors des élections cantonales avec un score au second tour qui se passe de commentaires (54,79%)? Avec une liste où il peut compter sur de nombreux fidèles qui l’accompagnent depuis des années, il s’est montré offensif dès le début de la campagne, tout en n’oubliant pas d’écorcher le programme de son voisin lorsqu’il le fallait, chose qu’il n’avait pas, ou peu, faite en 2008.

Ouverture

Enfin, il a ouvert les portes à cinq membres du Parti socialiste et certains comme Fabrice Veysseyre ou Jean-Luc Escaffre seront à coup sûr des arguments de poids à l’heure de glisser le bulletin dans l’urne. Quant à Serge Roques, il s’appuie sur un vaste programme d’embellissement de la bastide passé et à venir. Certains lui reprocheront peut-être des projets «pharaoniques» (amphithéâtre au Saint-Jean, place Notre-Dame avec sa fontaine) en ces temps de crise ou mal ficelés (centre nautique et toutes ses malfaçons) mais il n’a jamais dévié de sa ligne de conduite pour autant. Ce sera également le cas pour la présidence de la communauté de communes du Villefranchois.

Communauté de communes

Le fauteuil, tenu aujourd’hui par Patrice Couronne qui ne brigue pas un autre mandat de maire à Morlhon mais qui sera un des adjoints et donc éligible, est trop petit pour trois candidats. Éric Cantournet a affirmé qu’il serait candidat et ce même s’il est battu aux municipales. Serge Roques ne s’est pas clairement positionné mais, visiblement, il ne comprendrait pas que le maire de Villefranche, commune centre, ne soit pas non plus président communautaire. D’où l’importance de ce fauteuil pour deux avant de penser à la suite...

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