Rodez : les intermittents devant le Medef pour protéger leur statut

  • Devant le Medef mercredi, les intermittents du spectacle ont prévu une autre manifestation jeudi 13 mars à 17 heures devant la préfecture de Rodez.
    Devant le Medef mercredi, les intermittents du spectacle ont prévu une autre manifestation jeudi 13 mars à 17 heures devant la préfecture de Rodez. José A. Torres
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Salima Ouirni

Société. Qu’ils soient artistes, créateurs ou techniciens les intermittents du spectacle ont manifesté mercredi à Rodez devant le siège du Medef  qui souhaite mettre fin à leur régime spécifique. 

"Le Medef veut s’occuper de nous, occupons-nous de lui", ont déclaré les intermittents du spectacle, rassemblés mercredi matin devant le siège du syndicat patronal au Moutier. Ce rassemblement des professionnels du spectacle, qu’ils soient artistes, créateurs ou techniciens, avait pour but de contrer "la politique du Medef qui veut nous supprimer notre statut" a souligné Élise Chataulain, au nom de "La Compagnie le plus petit espace possible". 

Le 12 février, le Medef a envoyé aux syndicats ses propositions de réforme de l'assurance-chômage. Au premier rang de ces propositions : la fin du régime spécifique des intermittents du spectacle. "L'équité entre les cotisants est pour le régime d'assurance-chômage une condition de son acceptation", avait plaidé le Medef  en demandant "à l'Etat de prendre en charge, s'il considère qu'il relève de l'intérêt général de mieux indemniser les [intermittents du spectacle], le surcoût de ce traitement plus favorable". 

Réduction de la période de chômage rémunéré 

Plus prosaïquement, le statut des intermittents leur impose de travailler 507 heures pour bénéficier de 10 mois et demi de chômage à l’Unedic (le même taux horaire les faisait bénéficier d’un an de chômage rémunéré en 2003). Or, les demandes formulées récemment par Pierre Gattaz, le patron du Medef, vise à réduire encore plus cette période de chômage rémunérée. Une proposition que refusent les intermittents, les Aveyronnais ayant créé un collectif (CIA) pour défendre leurs acquis sociaux.

"Nous ne sommes payés que lorsque notre spectacle est acheté. La période de création ne l’est pas. Et sans le statut d’intermittent qui nous permet de nous consacrer à la création, les spectacles coûteraient quatre fois plus chers", assure Nico, de "La compagnie du Petit Vélo". Les acteurs de la culture, comme Christian Dumas, rappellent que "le secteur de la culture est un domaine économique très attractif, contrairement à ce que l’on pense. Il rapporte beaucoup plus que le secteur auto auquel le gouvernement donne beaucoup d’argent et sans contrepartie".

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