Les chasseurs veulent relancer l'intérêt pour le petit gibier

  • La fédération des chasseurs de l'Aveyron a adopté hier matin son nouveau schéma départemental de gestion cynégétique.
    La fédération des chasseurs de l'Aveyron a adopté hier matin son nouveau schéma départemental de gestion cynégétique. Olivier Courtil
Publié le
Olivier Courtil

En adoptant hier le nouveau schéma de gestion cynégétique, la fédération des chasseurs de l’Aveyron veut relancer l’intérêt pour le petit gibier et sensibiliser les non-pratiquants et les scolaires à ses actions.

Six ans après avoir élaboré le premier schéma départemental de gestion cynégétique, la fédération des chasseurs de l’Aveyron s’est réunie hier matin à Luc pour valider le nouveau schéma qui sera effectif au 1er juillet pour une durée aussi de six ans.
Pour le premier schéma, la fédération avait fait appel à un cabinet conseil de Toulouse. Elle s’est appuyée sur ce document - approuvée dans les grandes lignes - pour en faire le bilan et apporter des modifications après une large concertation. Ainsi, trois mois de travaux ont été nécessaires pour consulter une vingtaine d’associations et mettre sur pied ce nouveau schéma qui, dans les grandes lignes, reste identique. "Le premier schéma était pointu, bien élaboré, ce sont donc des améliorations qui sont apportées", résume Franck Couderc, administrateur.

Mieux communiquer

Sur le papier, le schéma est approuvé. Concrètement, c’est le travail de terrain qui doit maintenant être mis en avant. "Le petit gibier souffre car les gens s’intéressent plus au grand gibier. L’Aveyron est une terre de grands espaces". Cela passe par la gestion et la sécurisation de la faune (8 salariés sur 16 de la fédération sont chargés de ce volet), et la sensibilisation au grand public et aux scolaires en menant une campagne de communication. À titre d’exemple, RTE financera le défrichage pour installer des clôtures et des panneaux informatifs seront implantés pour notamment améliorer l’organisation des battues. "Il faut faire comprendre les actions de chasse pour avoir du gibier, en s’occupant du milieu. L’intérêt est la chaîne alimentaire d’où l’importance de la maîtrise du petit gibier".

Bichonner le petit gibier

En clair, il est demandé de bichonner le petit gibier (150.000 euros d’aides par an) et de bien communiquer. Des aides aux agriculteurs sont aussi amenées pour installer notamment des barres d’envol sur les faucheuses ou tracteurs pour éviter de blesser justement le petit gibier (une enveloppe de 450.000 euros est versée chaque année pour les dégâts sur gibier). Toujours, côté chiffres, le budget de la fédération est de 2 millions d'euros comptant plus de 550 sociétés de chasse et 12.500 adhérents. Nul doute qu’un point sera réalisé lors de l’assemblée générale de la fédération fixée au 12 avril, toujours à Luc.

Du plomb pour le chevreuil

Le seul point sensible abordé hier concernait la proposition, soumise au vote, de tirer le chevreuil à plomb plutôt qu’à balle à moins de 25 m. Pour faire passer le message, une expérimentation a été menée pendant un an sur les secteurs de Villefranche-de-Rouergue et de Peyreleau. "Cette expérience a démontré que c’est possible si on respecte la distance de tir. Cela permet de tuer le gibier proprement en ne lui infligeant pas de souffrances inutiles". Une éthique qui va dans le sens de l’image de tolérance et de respect de la nature voulue par la fédération de chasse.
 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?