Villefranche : la Sacor part à la conquête de la Chine

  • Nicolas Tournois, âgé de 35 ans, a racheté l’entreprise à ses parents en 2012.
    Nicolas Tournois, âgé de 35 ans, a racheté l’entreprise à ses parents en 2012. Repro CP
Publié le , mis à jour
Paulo Dos Santos

Économie. L’entreprise villefranchoise dirigée par Nicolas Tournois vient d’obtenir son agrément pour exporter en terre chinoise son saucisson sec, en marge de la visite officielle du président chinois Xi Jinping à Paris. Une première en France.

Pour les Villefranchois, cela reste et restera la Sacor (Salaisons et conserves du Rouergue) ; pour le milieu agroalimentaire et le marché de l’export, l’entreprise est avant tout connue sous l’intitulé "Bastides salaisons".

2 500 tonnes de saucisson par an

La PME dirigée depuis 2012 par Nicolas Tournois - il l’a rachetée à ses parents -, qui produit 2 500 tonnes de saucissons par an, a obtenu, mercredi, son agrément pour diffuser son savoir-faire sur le territoire chinois. "En juillet 2013, deux officiels chinois sont venus visiter nos installations, explique le président. En septembre, un protocole a été signé entre les hautes instances françaises et chinoises, et quatre mois plus tard, quatre responsables chinois ont réalisé un audit de quatre entreprises françaises, dont la nôtre. J’étais confiant pour l’agrément car notre dossier était bon. La visite du président chinois n’a fait qu’accélérer les choses puisque mercredi j’apprenais que nous avions le précieux sésame nous permettant de vendre du saucisson sec entier et tranché."

Pour autant, Nicolas Tournois ne crie pas victoire trop vite car ce n’est que "la première étape". Et d’étayer : "Je suis très fier pour les salariés de l’entreprise mais nous partons vraiment de loin. Quand les Chinois sont venus nous voir, ils ont préféré le saucisson cuit à la vapeur! Ils n’ont pas l’habitude de manger de la viande crue. Il y a une culture à développer mais le marché en vaut la peine quand on voit le nombre d’habitants !"

L'Asie n'a plus de secret pour la Sacor

Pour cela, il se rendra sur place en mai, à Pékin, lors d’un salon agroalimentaire où "je vais amener des produits pour la dégustation afin de réaliser une première approche commerciale". Japon, Cambodge, Thaïlande, Taïwan et désormais la Chine : l’Asie du sud-est n’a plus de secret pour la centaine de salariés.

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