Municipales: les Français retournent aux urnes, la gauche redoute le pire

  • François Hollande et Jean-Marc Ayrault le 27 mars 2014 à Versailles
    François Hollande et Jean-Marc Ayrault le 27 mars 2014 à Versailles Pool/AFP/Archives - Michel Euler
  • Un électeur dépose son bulletin dans l'urne le 23 mars 2014 à Meaux
    Un électeur dépose son bulletin dans l'urne le 23 mars 2014 à Meaux AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
  • Montage de deux portraits d'archives de Nathalie Kosciusko-Morizet le 17 février  2014 à Paris et Anne Hidalgo le 20 février 2014 à Paris
    Montage de deux portraits d'archives de Nathalie Kosciusko-Morizet le 17 février 2014 à Paris et Anne Hidalgo le 20 février 2014 à Paris AFP/Archives - Joel Saget
Publié le
AFP

Les Français retournent voter dimanche, un second tour des municipales à l'issue duquel les socialistes au pouvoir espèrent limiter la casse après le revers de dimanche dernier, alors que la droite escompte une nette victoire et que le FN entend gagner plusieurs villes.

Les électeurs de Nouvelle-Calédonie ont été les premiers à reprendre le chemin des urnes - samedi soir à 22H00 heure de Paris compte-tenu du décalage horaire. La Réunion et Mayotte commenceront à voter également avant la métropole, où les bureaux de vote ouvriront à 8H00.

Il s'agit du premier scrutin national pour François Hollande depuis le début de son quinquennat, en mai 2012, et l'ampleur de la déconvenue essuyée par les socialistes au premier tour renforce l'hypothèse d'un remaniement rapide, désormais jugé inéluctable.

La grosse inconnue demeure sur un maintien de Jean-Marc Ayrault à son poste, les deux noms les plus souvent cités pour son remplacement étant ceux de Manuel Valls et Laurent Fabius. De toute évidence, le président Hollande devrait prendre sa décision en tout début de semaine prochaine, peut-être dès lundi, au vu des résultats de dimanche.

Le scrutin sera clos à 18H00, 19H00 ou 20H00 selon la taille des communes. Seulement 6.455 d'entre elles - dont 4.678 de moins de 1.000 habitants où le vote a lieu au scrutin majoritaire et 1.777 de plus de 1.000 habitants où le vote a lieu au scrutin de liste - sont concernées par le second tour.

Le FN aux portes de Béziers et Fréjus

Au premier tour la droite est arrivée première avec 46,44% des voix (38,2% pour la gauche, 4,7% au Front national, qui ne présentait pas des listes partout).

Mais le vote a aussi été marqué par un taux d'abstention record de 36,45%, nettement plus à gauche qu'à droite selon les sondages. Du coup les responsables socialistes n'ont eu de cesse, la semaine écoulée, d'appeler l'électorat de gauche à se mobiliser pour espérer limiter les dégâts.

Car de nombreuses villes PS sont menacées de basculer à droite: Strasbourg, Toulouse, Saint-Etienne, Reims, Metz, Caen, mais aussi des villes moyennes comme Angoulême, Belfort, Chambéry, Roanne, Périgueux.

Même Paris, où Anne Hidalgo, la candidate socialiste, s'est maintenue en tête dans les sondages, annonce un scrutin plus serré que prévu face à la candidate UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet.

La droite (UMP, UDI et divers droite) a elle le vent en poupe. Elle devrait au moins effacer les pertes enregistrées lors des dernières municipales de 2008 (90 villes) dans les communes de plus de 10.000 habitants. Elle ambitionne même une "vague bleue", confirmant les résultats du premier tour, avec pour objectif la direction de nombreuses métropoles et communautés urbaines, l'autre enjeu de ces élections.

Le Front national fonde aussi de grands espoirs, depuis la victoire au premier tour de l'un de ses dirigeants, Steeve Briois, à Hénin-Beaumont, lequel s'apprête dimanche matin à passer l'écharpe tricolore, une fois qu'il aura été élu maire par son conseil municipal. Le parti de Marine Le Pen espère remporter Fréjus et Béziers, où il soutient Robert Ménard.

Arrivé en tête dans 21 communes, le FN sera présent dans 328 d'entre elles. Le directeur du festival d'Avignon a menacé de délocaliser l'événement en cas de victoire du candidat du FN, Philippe Lottiaux, arrivé en tête au premier tour.

Ce second tour intervient de surcroît à l'issue d'une semaine particulièrement difficile pour la majorité, qui a dû encaisser de nouveaux revers, avec le bond du chômage en février qui atteint le chiffre record de 3,34 millions de personnes, suivi de la censure de la loi Florange sur la reprise de sites rentables - promesse de M. Hollande - par le Conseil constitutionnel.

L'exécutif a assuré qu'il maintiendrait "le cap" tout en assurant avoir entendu le "message" des électeurs au premier tour.

Il est certain qu'un gouvernement remanié et/ou un nouveau Premier ministre abordera une période particulièrement dense pour l'exécutif. Celui-ci doit s'engager dans les prochaines semaines dans les deux réformes phares du quinquennat: le pacte de responsabilité, sur lequel François Hollande mise beaucoup pour stimuler l'emploi, et les 50 milliards d'économies qu'il ambitionne de réaliser d'ici 2017 le dans les dépenses publiques.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?