Coupe de France : les Ruthénoises étaient si près

  • Malgré une belle prestation, les «Rafettes» se sont une nouvelle fois inclinées de peu face à un cador de la Division 1.
    Malgré une belle prestation, les «Rafettes» se sont une nouvelle fois inclinées de peu face à un cador de la Division 1. JAT
  • Coupe de France : les Ruthénoises étaient si près
    Coupe de France : les Ruthénoises étaient si près
Publié le
Mathieu Roualdés

Quart de finale. Malgré une belle prestation, les «Rafettes» se sont une nouvelle fois inclinées de peu face à un cador de la Division 1. Rageant mais si prévisible...

À chaque fois, c’est la même rengaine. Rodez joue bien, se procure des occasions, se montre solide défensivement mais au final, ce sont toujours les «gros» qui gagnent. Telle est la terrible loi d’un football féminin à deux vitesses... Alors, peut-on avoir des regrets quand, à 99% du temps, le vainqueur est couru d’avance ? Eh bien, oui! Car n’est pas compétiteur- cela fonctionne également au féminin- celui qui entre sur un terrain pour perdre.

Les Ruthénoises n’avaient donc pas mine à sourire au coup de sifflet final. Prostrées sur le terrain, elles ont certainement rejoué à plusieurs reprises leurs occasions du jour comme la frappe de Ribeyra échouant dans le petit filet en première période ou bien celle d’Augis passant juste au-dessus de la transversale en seconde. Car le scénario du quart de finale de Coupe de France, qu’on peut qualifier d’historique -ce n’était que la deuxième fois que Rodez arrivait à ce stade de la compétition-, s’est rapidement dévoilé, hier. La faute au but de l’internationale Camille Catala bien servie par sa coéquipière de l’équipe de France Gaëthane Thiney. On ne jouait alors «que» la 18e minute. Rodez savait alors ce qu’il lui restait à faire: se lancer dans une course contre la montre pour égaliser.

Rodez en ressortira grandi  

Car, face à elles, les banlieusardes parisiennes n’avaient pas l’air de trop apprécier le temps estival du sud. Peu entreprenant et maladroit dans le dernier geste comme cela lui arrive rarement, Juvisy n’a pas ébloui les spectateurs de sa splendeur comme en février lors du match retour de championnat remporté... 6-1 à Polonia ! Mais en revanche, les coéquipières de Sandrine Soubeyrand ont eu l’intelligence de faire tourner le ballon laissant s’éteindre leurs adversaires à petit feu... Il n’y avait qu’à voir les minois toujours resplendissants des visiteuses et ceux remplis de sueurs des locales au coup de sifflet final. Non, Rodez n’a pas eu les ressources physiques, et parfois techniques, d’aller chercher ce fameux but égalisateur leur permettant de jouer une séance de tirs au but.

Dommage car dans ce cas-là, il aurait pu compter sur la forme resplendissante de Julie Niphon, gardienne N.2, qui n’a pas manqué l’occasion de se dévoiler au grand jour, hier. Ces rencontres de Coupe de France servent également à cela. Et si l’aventure se termine ici pour les «Rafettes», elles en ressortiront certainement grandies. Tout comme la semaine passée où, en championnat cette fois-ci, elles avaient frôlé l’exploit face à l’ogre lyonnais (2-1). En attendant qu’un jour la roue tourne, Rodez peut désormais se targuer de faire bonne figure face aux «cadors» de la Division 1. Ce n’est certes pas rien mais ça n’enlèvera jamais les regrets. La dure loi du foot féminin...

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