France: l'OCDE prévoit une croissance molle en 2014

  • Le secrétaire général de l'OCDE le 17 février 2014 à Bruxelles
    Le secrétaire général de l'OCDE le 17 février 2014 à Bruxelles AFP/Archives - John Thys
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AFP

L'OCDE a revu en légère baisse ses prévisions de croissance pour la France, inférieures à celles du gouvernement, à +0,9% en 2014 et +1,5% l'an prochain, selon un rapport paru mardi.

Dans la précédente édition de ses "Perspectives économiques mondiales", en novembre, l'Organisation de coopération et de développement économiques attendait 1% pour cette année, et 1,6% pour l'an prochain.

Le gouvernement espère lui 1% cette année puis 1,7% l'an prochain, scénario jugé trop optimiste par l'OCDE mais aussi par la Commission européenne qui n'attend que 1,5% l'an prochain.

Dans son rapport, l'organisation héritée de la guerre froide et qui regroupe 34 pays industrialisés juge que la France "profite d'une modeste expansion économique, soutenue par des conditions extérieures qui s'améliorent".

Cette reprise ne devrait pas toutefois avoir d'effet sur le taux de chômage avant fin 2015, et là encore, seulement de manière "marginale", selon elle.

L'OCDE, soulignant que les baisses de cotisations patronales et d'impôts pour les entreprises devraient "soutenir la capacité des entreprises à répondre" à la meilleure demande extérieure, juge aussi "approprié" de la part du gouvernement de faire porter désormais l'effort de réduction des déficits sur des économies, et non plus sur des hausses de fiscalité.

Rappelant que la France occupe la deuxième place parmi les pays de l'OCDE pour le ratio dépense publique/produit intérieur brut, l'organisation souligne toutefois que la croissance de cette dépense s'est stabilisée et que les taux d'emprunt de la France sont "restés stables".

"Dans le contexte d'une reprise toujours fragile, les pouvoirs publics ont de la marge pour laisser jouer les stabilisateurs automatiques", en d'autres termes pour laisser les déficits jouer un rôle d'amortisseur via notamment les prestations sociales, sans pousser la rigueur trop loin, estime l'OCDE.

L'OCDE comme le FMI, longtemps chantres de la plus grande rigueur budgétaire, ont depuis quelques mois atténué leur discours et mettent en garde contre les dangers d'une trop grande austérité.

Source : AFP

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