Emeutes d'Amiens: de six mois avec sursis à trois ans dont deux ferme requis contre cinq jeunes

  • Fatma Hadji, la mère du jeune mort dans un accident de moto,  le 12 septembre 2012 à Amiens
    Fatma Hadji, la mère du jeune mort dans un accident de moto, le 12 septembre 2012 à Amiens AFP/Archives - Philippe Huguen
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AFP

De six mois avec sursis à trois ans dont deux ferme ont été requis mardi à l'encontre de cinq jeunes hommes jugés à huis clos devant le tribunal pour enfants d'Amiens, pour leur participation présumée aux émeutes d'août 2012 dans les quartiers nord de la ville, a-t-on appris de sources concordantes.

Les prévenus, âgés aujourd'hui de 16 à 19 ans, mais tous mineurs au moment des faits, comparaissaient depuis lundi pour des dégradations et des incendies volontaires, et pour des violences volontaires avec arme sur les policiers, des faits en grande partie contestés.

Trois d'entre eux sont également poursuivis pour association de malfaiteurs, l'accusation ayant mis en évidence un projet concerté d'émeutes. Ils encourent pour ces faits jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.

La peine la moins lourde requise par le parquet est de 6 mois d'emprisonnement avec sursis et de mise à l'épreuve, tandis que la plus lourde est de trois ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis et mise à l'épreuve, a confirmé à l'AFP Jean-Philippe Rivaud, magistrat délégué à la communication au parquet général d'Amiens.

Une exécution provisoire de la peine a été demandée à l'encontre de ce dernier, a précisé son avocat, Me Guillaume Combes.

Le jugement devrait être rendu dès mardi après-midi, après les plaidoiries des avocats de la défense.

Ceux-ci, qui présentent les prévenus comme des "boucs émissaires", ont déploré ces réquisitions de condamnations, les jugeant disproportionnées.

"On ne veut pas reconnaître dans cette procédure qu'il n'y a aucune preuve sérieuse de leur culpabilité. Mais il faut sauver la face judiciaire. Alors, dans le doute, on propose de condamner (...) pour satisfaire l'opinion", a déclaré le conseil d'un des mis en cause, Me Jérôme Crépin.

Une opération de police à proximité d'une cérémonie, le 12 août 2012 au soir, en hommage à un jeune homme mort en scooter quelques jours plus tôt, avait fait office de détonateur pour les violents affrontements de la nuit du 13 au 14 août 2012.

Dix-sept policiers avaient été blessés, dont certains par arme à feu, et plusieurs bâtiments publics, dont une école maternelle, avaient été incendiés, causant des millions d'euros de dégâts et suscitant une vive émotion dans l'opinion et jusqu'au plus haut sommet de l'Etat.

Source : AFP

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