Aude : le préfet autorise les éleveurs à tuer le loup

  • Le loup exaspère les éleveurs selon lesquels il a tué peut-être 350 ou 400 bêtes.
    Le loup exaspère les éleveurs selon lesquels il a tué peut-être 350 ou 400 bêtes. Reproduction Centre Presse
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Centre Presse Aveyron

Le préfet de l’Aude a décidé d’autoriser à tirer et éventuellement à tuer le loup qui rôde depuis des mois dans le département et y aurait égorgé des dizaines de bêtes, ont annoncé ses services.

Le préfet de l’Aude a décidé d’autoriser à tirer et éventuellement à tuer le loup qui rôde depuis des mois dans le département et y aurait égorgé des dizaines de bêtes, ont annoncé ses services. L’arrêté que prendra le préfet, malgré le statut de protection dont bénéficie l’animal en vertu d’une directive européenne, sera limité à la commune de Ribouisse, où les élevages ont été particulièrement touchés par les attaques, a précisé la préfecture.

L’autorisation de tirer le loup "à canon rayé" (donc avec des projectiles pouvant le tuer) se trouve en bout de chaîne des mesures applicables en vertu du plan d’action national sur le loup une fois que les autres (surveillance des troupeaux, dispositifs ou tirs d’effarouchement) ont été mises en œuvre sans succès, a expliqué un haut responsable de la préfecture.

"Une vision de carte postale"

Elle répond aux revendications des éleveurs qui, avec les chasseurs, sont allés manifester mercredi à Carcassonne devant la préfecture avant d’y être reçus. Environ 200 éleveurs et chasseurs se sont ainsi rassemblés devant la représentation de l’État à l’appel de la Fédération départementale des chasseurs, de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs. Sans que la revendication soit ouvertement inscrite à l’ordre du jour de la manifestation, plusieurs participants ont réclamé le droit de tirer pour tuer le loup. Il s’agissait pour eux de dire "Stop, ça suffit !" devant le régime de protection du loup, dicté selon eux par une poignée d’idéologues écologistes qui auraient de l’Aude "une vision de carte postale".

Individus observés en Aveyron et dans le Gers

Leurs récriminations visaient l’État français et, en période d’élections européennes, une Europe qui encouragerait "la mise sous cloche de notre département". Elles concernaient le loup, dont l’arrivée récente dans l’Aude est source de crispations, mais aussi la belette, la martre, la fouine et le putois qui ont cessé d’être classés parmi les nuisibles dans le département il y a deux ans. Le loup a étendu à l’Aude son territoire de plus en plus vaste en France.

Il rôde dans les secteurs dits du Razès et de la Piège, sur le piémont pyrénéen aux confins de l’Aude et de l’Ariège, depuis au moins fin 2012 disent les éleveurs. Le «loup du Razès» est probablement un individu solitaire, pensent les spécialistes. Mais, comme ailleurs en France, il exaspère les éleveurs selon lesquels il a tué peut-être 350 ou 400 bêtes. Des individus isolés ont aussi été observés en Aveyron et dans le Gers.

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