Evénements de Rodez : les intermittents sur la scène juridique

  • Victor Pollet-Villard, vendredi soir, à sa sortie du commissariat de Rodez.
    Victor Pollet-Villard, vendredi soir, à sa sortie du commissariat de Rodez. José A. Torres
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Interpellé vendredi à Rodez en marge de la visite de François Hollande, Victor Pollet-Villard nie avoir frappé des CRS. Il devra s'expliquer le 1er juillet à la barre du tribunal correctionnel à Rodez, jour de la mise en application de la nouvelle convention sur le régime spécifique des artistes et des techniciens intermittents du spectacle.

« On était tous compressés. Même les flics n’ont pas pu donner des coups... Alors ce n’est pas Victor, un gars de 50 kg, qui a étalé deux CRS de 90 kg ! » Le Millavois Benoît Sanchez, membre du Collectif des intermittents aveyronnais (CIA), était là lorsque Victor Pollet-Villard a été interpellé.

C’était vendredi matin à Rodez, lors de la manifestation organisée à l’occasion de la venue de François Hollande pour l’inauguration du musée Soulages. Un affrontement, court mais musclé, s’est produit lorsque les intermittents ont tenté de traverser le cordon de sécurité.

Victor Pollet-Villard, éclairagiste de 22 ans qui vit à Saint-Beauzély livre sa version des faits : « Il y a eu comme un mouvement de foule, et ça a créé comme un entonnoir, entre deux camions. À ce moment-là, j’étais en tête de cortège. On a poussé, on a fait reculer les CRS qui nous ont “gazés”. Je me suis baissé. C’est à ce moment qu’ils m’ont attrapé et qu’ils m’ont ressorti derrière le barrage. »

L'interpellation en vidéo

Le jeune homme a été plaqué au sol et menotté : une scène visible dans la vidéo mise en ligne dès ce vendredi sur notre site internet.
Il était alors environ 10 h 30 et le jeune militant - le seul interpellé de la journée - était conduit au commissariat puis placé en garde à vue. Il en ressortait vers 17 heures avec, en poche, une convocation à comparaître le 1er juillet prochain devant le tribunal correctionnel.

« On m’a informé que deux CRS ont porté plainte contre moi pour coups et blessures », indique Victor Pollet-Villard. Deux fonctionnaires ont en effet été blessés lors des affrontements et l’un d’eux est contraint à une ITT de plusieurs jours.
Ce sont des faits graves, donc, desquels il devra répondre devant la justice.
« Mais je nie avoir porté le moindre coup, se défend le militant. Ce qu’il se passe, c’est juste une manière de criminaliser le mouvement. Ce n’est pas anodin. »
 

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