A Toulouse, l’Oncopole prend vie

  • Personnels et patients n’ont pas encore pris toutes leurs marques dans le nouvel Institut universitaire du cancer.
    Personnels et patients n’ont pas encore pris toutes leurs marques dans le nouvel Institut universitaire du cancer. Joel Born
  • A Toulouse, l’Oncopole prend vie
    A Toulouse, l’Oncopole prend vie
  • Les laboratoires Fabre ont adopté une architecture résolument moderne. Des paquebots de verre, de béton<QA0>
et d’acier au service de la recherche pharmaceutique.
    Les laboratoires Fabre ont adopté une architecture résolument moderne. Des paquebots de verre, de béton et d’acier au service de la recherche pharmaceutique. Joel Born
  • Directeur adjoint des soins de l’ICR, Gérard Le Duff se félicite d’une telle réalisation.
    Directeur adjoint des soins de l’ICR, Gérard Le Duff se félicite d’une telle réalisation. Joel Born
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Joël Born

Santé. En regroupant sur le site de Langlade de multiples compétences médicales et scientifiques, le centre régional de cancérologie prend une dimension européenne.

Tout le monde se souvient encore des terribles et douloureuses images ensanglantées provoquées par l’explosion de l’usine chimique AZF. Le 21 septembre 2001. Un jour de sinistre mémoire pour les Toulousains. Plus de douze ans après la catastrophe, l’ancien site industriel de Langlade reprend vie.

À terme, l’Oncopole occupera un vaste espace de 220 hectares où se croiseront des équipes médicales, des malades, des chercheurs, des universitaires. La longue et impressionnante réhabilitation du site aura permis de restructurer en profondeur le paysage de la recherche scientifique régionale sur le cancer. Autour de cinq pôles majeurs consacrés aux soins, à la recherche, publique et privée, à l’innovation et à la formation. Un remarquable ensemble.

Le transfert de Claudius Régaud

Outre l’Institut universitaire du cancer et le centre de recherche en cancérologie, l’Oncopole regroupera notamment le centre de recherche Pierre Fabre et plusieurs autres groupes pharmaceutiques, le centre Pierre Potier, qui accueille l’institut des technologies avancées en sciences du vivant, ainsi qu’un centre de recherche en médecine régénérative. Depuis la mi-avril, les équipes du centre régional de lutte contre le cancer 1 de l’institut Claudius Régaud sont en pleine effervescence pour mener à bien le transfert du quartier Saint-Pierre 2 au site de Langlade. Tous les services de soins, toutes les structures d’accueil de l’ICR et du CHU, sont opérationnels depuis ce début de semaine. Seule une partie du service de radiothérapie continue à fonctionner dans les bâtiments de Saint-Pierre, jusqu’en septembre.

"Un super projet pour la région"

"C’est un projet préparé de longue date, ce qui n’empêche bien évidemment pas quelques surprises, explique le directeur adjoint des soins de Claudius Régaud, Gérard Le Duff. Le plus dur fut le déménagement des patients hospitalisés. Cela a demandé une réflexion de plus d’un an au sein du comité technique d’ouverture."

Doté d’une capacité de 306 lits, l’Institut universitaire du cancer regroupe 1200 professionnels de santé (ils étaient 850 à Claudius-Régaud). Le centre de recherche en cancérologie réunit, pour sa part, les équipes de l’Université Paul-Sabatier, de l’Inserm et du CNRS. "C’est un super projet pour la région Midi-Pyrénées avec une telle structure qui regroupe toutes les compétences dans les domaines des soins, de la recherche de l’enseignement. Le laboratoire d’anapath (anatomo-pathologie) est l’un des plus grands d’Europe. Cette synergie de compétences constitue une aventure passionnante tant au niveau humain que médical, scientifique et technologique", se félicite Gérard Le Duff.

"Navire amiral de la lutte contre le cancer"

Reste, bien évidemment, à l’ensemble des équipes et personnels, sans oublier, bien sûr, les patients, de prendre progressivement leurs marques. "Nous disposons d’une magnifique architecture hospitalière qu’il faut maintenant adopter. Il y a tout un travail de personnalisation à faire, poursuit le cadre de santé. Chacun, c’est normal, doit trouver ses repères, la capacité de travailler et de vivre ensemble. Il faut créer une nouvelle culture d’entreprise, associant les équipes de l’ICR et du CHU dans ce navire amiral de la lutte contre le cancer."

(1) Les Centres régionaux de lutte contre le cancer sont des établissements de santé privés à but non lucratif et de caractère hospitalo-universitaire participant au service public hospitalier en France.

(2) Les anciens locaux de l’ICR, près de l’hôpital de la Grave, pourraient accueillir une maison de retraite ou un hôpital public. Dans tous les cas, les commerçants de St-Pierre vivent mal le départ de Claudius Régaud, accusant une forte baisse de leurs activités.

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