Rallye: le Rouergue renoue avec ses classiques

L’histoire ne dit pas encore si l’Asa du Rouergue s’est trouvé une nouvelle devise. Toujours est-il qu’à l’énoncé par son président Daniel Wachoru, hier à Laissac, du tracé de la 41e édition du rallye du Rouergue (10-12 juillet), on en est à se demander si ça ne serait pas "dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe". Le bilan de la 5e manche du championnat de France, au soir du 12 juillet, permettra d’être fixé.

Retour au centre de Rodez

Mais avec le retour de la plus célèbre des courses automobiles du département - pas de la super-spéciale toutefois - sur l’avenue Victor-Hugo, en plein cœur de Rodez, et celui de la fameuse bosse du Nayrac, il y a fort à parier que cette volonté de renouer avec les classiques de l’épreuve en attire plus d’un.
L’excitation née de ce parcours millésime 2014 était en tout cas déjà palpable hier, lors de la présentation. Il faut dire qu’après quatre années d’exil à Bourran ou à Aquavallon et marquées par une "certaine désertification" selon Wachoru, les retrouvailles avec le centre-ville de Rodez ont de quoi susciter la gourmandise. Avec un podium dressé sous l’avancée de la salle des fêtes et un parc fermé le long d’une avenue toute neuve, l’image est quoi qu’il en soit déjà attrayante.

Concours de sauts

Surtout qu’après quatre ans d’absence, la bosse du Nayrac et son célèbre saut du lieu-dit Crussac refont également surface. Comme un symbole. "En août dernier, j’étais au rallye WRC de Finlande, justifiait le boss du Rouergue. Et j’ai vu ces bosses et ces sauts incroyables. Je me suis dit: “Nous aussi, on peut le faire”". Clou du spectacle, un concours du saut le plus long sera mis en place. Et les distances - "Je me rappelle de Thierry Neuville sautant quasiment 50 m!"(Wachoru) - pourraient en surprendre plus d’un.

Le physique à rude épreuve

Comme l’endurance et la résistance dont vont devoir faire preuve les pilotes. Car, et c’était l’une des nombreuses contraintes imposées cette année en plus de celles économiques ou de sécurité, la course aveyronnaise a dû "faire en deux jours ce que l’on faisait en trois", soufflait le président de l’organisation en référence à la réforme voulue par la FFSA par souci d’économies. Si les concurrents devront cette fois arpenter au total 700 km de parcours (spéciales et liaisons confondues) contre 900 km en 2013, "ce sera beaucoup plus dur physiquement", prévient Wachoru.
Pas de doutes: même touché par le contexte économique et un nombre d’engagés attendu inférieur à l’an passé (153), ce Rouergue en mode marathon n’en demeure pas moins déjà très alléchant. Sûrement le goût des vieilles recettes.

Au programme

Si la 41e édition fera donc à nouveau la part belle au centre-ville de Rodez, et même au musée Soulages choisit pour illustrer l’affiche, elle a également dû s’adapter à la nouvelle formule de course sur deux jours, contre trois auparavant. Au programme, cinq spéciales, à courir deux fois chacune, et une majorité d’entre elles inchangées par rapport à l’an dernier.

- Étape 1 (11 juillet): sortie parc fermé Rodez à 11heures, ES1-3 Laissac-Sévérac-l’Église (12,85 km), ES 2-4 Campouriez-Le Nayrac (35,45 km), entrée parc fermé Rodez à 22heures.
- Étape 2 (12 juillet): sortie parc fermé Rodez à 9heures, ES 5-8 Trémouilles-Salmiech-Comps (15,9 km), ES 6-9 Cassagnes-Taurines (14,2 km), ES 7-10 Luc-Moyrazès (31,5 km), podium Rodez à 20heures.