Croissance: sombre tableau en juin pour l'activité économique française

  • Une employée de l'usine française Fermob, à  Thoissey, le 18 juin 2014
    Une employée de l'usine française Fermob, à Thoissey, le 18 juin 2014 AFP/Archives - Jeff Pachoud
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AFP

La contraction de l'activité du secteur privé en France s'est accélérée en juin, surtout dans l'industrie, aggravant la situation sur le marché du travail, selon des données publiées lundi par le cabinet Markit.

L'indice PMI de juin, établi à partir d'un sondage auprès de 750 entreprises, est ressorti à 48,0 points, selon une première estimation.

Cet indicateur était de 49,3 points en mai, soit déjà au-dessous de la barre des 50 points qui sépare les phases de croissance des phases de récession. Il avait par ailleurs déjà baissé entre avril et mai.

Markit souligne que l'indice PMI composite, couvrant tous les secteurs d'activité, évolue à son plus bas niveau en quatre mois.

Dans le détail, c'est notamment le secteur industriel qui tire l'économie vers le bas.

L'indice d'activité établi par Markit pour l'industrie manufacturière en France s'est ainsi replié en juin à 47,8 points contre 49,6 points en mai, au plus bas depuis six mois.

"La baisse des nouvelles commandes s'accélère pour les industriels", souligne Markit, qui juge cette tendance "d'autant plus préoccupante" qu'elle touche aussi bien la demande intérieure que les exportations.

Cette morosité persistante de l'activité, dans tous les secteurs, pèse plus que jamais sur l'emploi: "Les baisses renouvelées de l'activité et des nouvelles affaires incitent les entreprises du secteur privé à réduire leurs effectifs", et "l'emploi enregistre ainsi un recul pour le huitième mois consécutif".

Markit souligne que le taux de suppression de postes "affiche son plus haut niveau depuis quatre mois".

Paul Smith, économiste de Markit cité dans un communiqué, annonce "une nouvelle déception" pour la croissance française du deuxième trimestre, après un premier trimestre de stagnation.

Il prévient que, "si ces tendances se prolongent, le malaise économique dans l'Hexagone devrait perdurer au cours du deuxième semestre 2014".

L'accumulation d'indicateurs et de statistiques faibles depuis plusieurs semaines rend de moins en moins réaliste la prévision de croissance du gouvernement, soit 1% en 2014, dont dépendent aussi les promesses de redressement budgétaire de la France.

Source : AFP

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