Dans la Porsche de Bonnefis : ça change de ma 106 !

  • Trois minutes de grand frisson.
    Trois minutes de grand frisson.
  • Germain Bonnefis a testé la Porsche qu'il utilisera lors du rallye du Rouergue.
    Germain Bonnefis a testé la Porsche qu'il utilisera lors du rallye du Rouergue. Guillaume Verdu
Publié le , mis à jour
Guillaume Verdu

Rallye du Rouergue. Germain Bonnefis a testé sa Porsche 996 sur la base d'essais d'Estaing - Le Nayrac, vendredi matin. L'occasion pour moi de monter à la droite du pilote baraquevillois pour un tour d'un peu plus de six kilomètres à haute vitesse. Sensations fortes garanties.

Vendredi, 7 heures du matin. Le rendez-vous est donné à la base d'essais d'Estaing - Le Nayrac. Au programme, un tour de voiture avec Germain Bonnefis, dans la Porsche 996 que le Baraquevillois va conduire lors du rallye du Rouergue, les 11 et 12 juillet.

"Vous êtes malade en voiture ?" 24 heures avant de monter dans le bolide de course, Stéphane Allio, le coach de l'Aveyronnais, préfère s'assurer que mon estomac est bien accroché. Pas de craintes à avoir de ce côté-là. Mais bon, le tour se fera tout de même à jeun... Pas fou.

Scotché au fond du baquet

Après quelques aller-retours sur la piste d'essai, Germain Bonnefis se tourne vers moi : "Ca va être à toi". Mais avant de goûter à l'ivresse de la vitesse, je rencontre une embûche : l'entrée dans le cockpit. Pas forcément évident de se glisser dans le baquet quand lorsqu'on a un gabarit qui se rapproche plus d'un pilier de rugby que d'un pilote de course. Après quelques tortillements, me voila bien installé, attaché et le casque vissé sur la tête. Place aux sensations fortes.

Dès le démarrage, je suis au fond du baquet, scotché par la vitesse. Ça me change de ma 106. Alors que Bonnefis profite la ligne droite pour faire quelques zig-zags, afin de monter la température des pneus et des freins, ma tête alourdie par le poids du casque se balance de gauche à droite. Arrive le premier virage. A peine le temps de se dire "Tiens, il ne freine pas plus tôt ?", que l'on se trouve déjà à la fin du tournant. A près de 160 km/h, les virages s'enchaînent rapidement. Suffisamment pour ne pas laisser le temps d'avoir peur. Même si la route est à peine assez large pour que deux véhicules se croisent et que l'on roule plus vite que sur autoroute.

Plein les yeux

Contrairement à ce que je pensais avant le départ, je suis peu secoué dans l'habitacle. Tant mieux. Cela permet de profiter du moment. De voir le bas-côté se rapprocher sur chaque courbe à droite. D'en prendre plein les yeux.

Le seul répit intervient une fois que la voiture arrive en bas des trois kilomètres de descente. Le temps d'un demi-tour et on repart pour avaler de nouveau la douzaine de virages, cette fois en montant. Sur les bas-côtés, la végétation défile. Pas grave. Je contemplerais le paysage une autre fois. Mieux vaut profiter jusqu'au bout de la conduite du champion, des trajectoires à la corde, de la sensation de vitesse. Et du ronronnement du moteur de la Porsche.

"Alors, ça t'a plu ?", me lance Germain Bonnefis au moment d'arrêter le bolide. La réponse tombe sous le sens. Un seul regret, toutefois, la durée du tour. Environ trois minutes. J'en aurais bien repris un peu plus. Mais c'est ma 106 qui m'attend pour prendre le chemin du retour.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?