La sonde européenne Rosetta a rendez-vous avec une comète atypique

  • Photographie de simulation de l'Agence spatiale européenne (ESA) le 20 décembre 2013 de la sonde Rosetta déposant Philae, un robot bardé d'instruments qui doit harponner la comète pour y atterrir en novembre 2014
    Photographie de simulation de l'Agence spatiale européenne (ESA) le 20 décembre 2013 de la sonde Rosetta déposant Philae, un robot bardé d'instruments qui doit harponner la comète pour y atterrir en novembre 2014 ESA/AFP/Archives - Medialiab
Publié le
Centre Presse Aveyron

La comète Tchourioumov-Guerassimenko, avec laquelle la sonde européenne Rosetta a rendez-vous début août, cache une double personnalité : selon les dernières images transmises par l'Agence spatiale européenne (ESA), elle apparaît formée de deux parties.

Certains ont déjà reconnu la forme grossière d'un petit canard, dont on distinguerait d'un côté le corps et de l'autre la tête (www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Rosetta/Highlights/Closer_and_closer), souligne l'ESA.

Ironie de l'histoire, le double nom de la comète n'a rien à voir avec sa dualité : il s'agit simplement des noms de ses deux découvreurs.

Les images ont été obtenues le 14 juillet par la caméra OSIRIS, développée par le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université) et embarquée à bord de la sonde. Rosetta se trouvait alors seulement à près de 12.000 km de la comète, "pas loin de la distance qui sépare la France de Hawaï", relève le CNRS.

Ces images "sont maintenant suffisamment résolues pour révéler un noyau remarquable, formé de deux composantes imbriquées formant un ensemble binaire en contact", indique-t-il.

Les images ont en effet été traitées pour créer "une image plus douce". Cette technique laisse cependant planer l'incertitude sur l'apparence réelle de la surface de la comète.

Selon le CNRS, la configuration particulière de la comète "pourrait illustrer magnifiquement le processus clé d'accrétion des petits corps qui a conduit à la formation de notre système solaire". Selon cette hypothèse, les deux composantes du noyau de la comète Tchourioumov-Guerassimenko se seraient rencontrées à une vitesse de l'ordre de quelques mètres par seconde, conduisant à leur imbrication.

Reste maintenant à déterminer comment Rosetta va appréhender son prochain "rendez-vous" avec un objet si peu ordinaire.

"Nous aurons besoin de réaliser des analyses détaillées et de modéliser la forme de la comète pour déterminer comment voler au mieux autour d'un corps à la forme si unique", a déclaré le responsable de la mission Rosetta, Fred Jansen.

Lancée dans l'espace en 2004, la sonde européenne arrivera à 100 km de la comète le 6 août. Elle s'en approchera progressivement durant les deux mois suivants, dans l'objectif de se positionner en orbite à 10 km d'altitude, en fonction de l'activité de la comète.

En novembre, elle devra s'approcher encore plus près, 2 à 3 km seulement, pour y déposer Philae, un robot bardé d'instruments qui doit harponner la comète pour y atterrir. Une opération très délicate et encore jamais réalisée.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?