Culture. La 15e édition du festival en Bastides vient de s'achever ! Pour Monique Fréjaville et Alain Orcibal, les deux coprésidents, ce festival est l’aboutissement d’un travail commun. Deux têtes pour un même but tel est le défi qui est en passe d’être réussi pour ces deux passionnées d’arts de la rue. Rencontre.
Cette 15e édition débute dans un contexte marqué par le conflit des intermittents du spectacle. Cela vous a-t-il gêné pour l’organisation du festival ?
Alain Orcibal : Non, cela n’a pas été gênant pour l’organisation. Ce sont des compagnies de théâtre que nous connaissons bien. Mais surtout elles sont rémunérées au cachet, donc vous comprenez bien qu’elles veulent se produire devant un public.
Monique Fréjaville : En revanche, certes compagnies ont demandé de pouvoir faire part de leurs revendications. La culture doit pouvoir continuer à exister. Ceux qui la font doivent donc pouvoir s’exprimer.
Une 15e édition marquée par un mélange des expériences ?
A.O: Oui ! Cette année nous avons mis l’accent sur une mixité des styles. Certaines compagnies se sont déjà produites sur le festival et reviennent avec plaisir. Pour d’autres, c’est un moyen de se faire connaître du public.
M.F: Un des grands avantages de Festival en Bastides, c’est que nous pouvons accueillir tout type de spectacles de rue. Nos bastides se prêtent très bien à cela. C’est aussi un moyen de faire la part belle à la pluridisciplinarité.
Comment voyez-vous ce festival évoluer ?
A.O: Chaque année, on assiste à une hausse de la fréquentation. Le public répond présent. Pour nous, c’est une vraie récompense. Ce moment artistique est vraiment attendu par les spectateurs. Des spectateurs qui viennent de tous horizons. Festival en Bastides a su se faire connaître au-delà des limites du département.
M. F: Festival en Bastides est une manifestation qui concourt également au développement de l’économie, notamment en matière touristique. Les spectacles sont mis en valeur par les lieux dans les lesquels ceux-ci se déroulent. Quant aux personnes qui viennent y assister, pour la plupart, elles restent la journée sur place. Ainsi art de la rue et découverte patrimoniale vont de pair.
À deux, la présidence, ça marche mieux ?
A.O : Oui ! Ça change, mais cela permet de travailler différemment. La qualité du travail s’en ressent.
M.F: C’est surtout un partage des tâches. Pour Alain, c’est plus le festival, pour moi c’est plus axé sur les concerts au cours de la saison.
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