Barrage dans le Tarn : des opposants évacués de force du Conseil général

  • Vers 16 heures lundi, les gendarmes ont délogé à l'aide de gaz lacrymogènes des opposants, dont cinq s'étaient enterrés à mi-buste sur un chemin d'accès au chantier afin d'empêcher l'entrée d'engins de défrichement.
    Vers 16 heures lundi, les gendarmes ont délogé à l'aide de gaz lacrymogènes des opposants, dont cinq s'étaient enterrés à mi-buste sur un chemin d'accès au chantier afin d'empêcher l'entrée d'engins de défrichement. AFP
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Centre Presse Aveyron

Des opposants au projet de barrage de Sivens ont été évacués de force par la police, mardi à Albi, du Conseil général du Tarn. Au même moment, des gendarmes mobiles intervenaient sur le site du projet de barrage, dans la forêt de Sivens à Lisle-sur-Tarn.

Des opposants au projet de barrage de Sivens ont été évacués de force par la police, mardi à Albi, du Conseil général du Tarn qu'ils avaient envahi, et un manifestant a été placé en garde à vue pour violence sur agent, a-t-on appris de sources concordantes.

Des manifestants ont fait état de "coups de pied" et "matraquage". Un manifestant a été interpellé et placé en garde à vue, soupçonné d'avoir blessé un commandant de police pendant la bousculade, a indiqué à l'AFP le commissaire Pierre-Marc Panazio, directeur départemental de la sécurité publique. Le policier blessé avait reçu "un coup de tête volontaire" et a été conduit aux urgences.

Double opération

Le président PS du Conseil général, Thierry Carcenac, se trouvait à Paris pour y rencontrer la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Au même moment, des gendarmes mobiles (de la cellule nationale d'aide à la mobilité) intervenaient sur le site du projet de barrage, dans la forêt de Sivens à Lisle-sur-Tarn, pour tenter de faire descendre des arbres les militants écologistes qui y étaient perchés, a confirmé le patron des gendarmes du Tarn, le lieutenant-colonel Sylvain Renier. "Deux gendarmes ont grimpé sur notre chêne et tentent d'accéder à notre plateforme, à 18 mètres de hauteur, mais on ne les laisse pas monter, on est assis sur la trappe d'accès", avait affirmé dans la matinée un militant écologiste.

"Carcenac doit respecter la justice"

Le porte-parole d'un collectif d'opposants, Ben Lefetey, a vivement déploré la poursuite du déboisement, alors que Mme Royal avait annoncé lundi la création d'une mission d'expertise pour évaluer le projet. "Le chantier est reparti de plus belle avec une répression policière encore plus forte. On demande à Carcenac de respecter la justice, les experts, les opposants pacifiques et donc de suspendre les travaux", a-t-il dit. Le déboisement de la zone du barrage, dont la construction entraînerait la disparition d'un réservoir de biodiversité de 13 hectares, donne lieu à des heurts sporadiques depuis début septembre entre opposants et forces de l'ordre.

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