La Tour Eiffel, ascenseurs vers les sommets

  • Une visiteuse au premier étage de la Tour Eiffel et son nouveau sol en verre, le 6 octobre 2014 à Paris
    Une visiteuse au premier étage de la Tour Eiffel et son nouveau sol en verre, le 6 octobre 2014 à Paris AFP
  • Point névralgique de la Tour, les trois ascenseurs publics -dont deux sont installés depuis l'origine, en 1889- font l'objet de toutes les attentions
    Point névralgique de la Tour, les trois ascenseurs publics -dont deux sont installés depuis l'origine, en 1889- font l'objet de toutes les attentions AFP
  • Des travailleurs nettoient la plaque de verre du premier étage de la Tour Eiffel, le 6 octobre 2014 à Paris
    Des travailleurs nettoient la plaque de verre du premier étage de la Tour Eiffel, le 6 octobre 2014 à Paris AFP
Publié le
Centre Presse Aveyron

Sous son armature de fer, ce sont d'incessants flux ascendants et descendants: monument payant le plus visité au monde, la Tour Eiffel est avant tout un gigantesque belvédère, où les touristes du monde entier se pressent pour jouir de la vue.

"Le but est de monter le plus vite possible. C'est un circuit, comme un réseau sanguin", décrit Wilhelm Dubelloy, dit "Wim", agent d'accueil à la Tour depuis 13 ans. Toutes les sept à huit minutes, deux ascenseurs à deux niveaux entament leur rotation entre le sol et le 2e étage. Pour poursuivre l'ascension, il faut prendre l'un des "duolifts" qui conduisent au 3e.

Situé à 276m de haut, cet étage attire environ la moitié des quelques 7 millions de visiteurs annuels.

Les agents d'accueil n'échappent pas à cette circulation continuelle. "Il s'agit de ne pas s'ennuyer, de ne pas tomber dans la routine: on change d'activité d'heure en heure, on participe au mouvement", explique Wim. Contrôle des tickets, gestion des plateformes, pilotage des ascenseurs: la quarantaine d'agents travaillant simultanément changent de poste toutes les heures.

Point névralgique de la Tour, les trois ascenseurs publics -dont deux sont installés depuis l'origine, en 1889- font l'objet de toutes les attentions. L'un d'entre eux tombe-t-il en panne, et c'est toute l'activité du monument qui en pâtit, comme en 2012, où la fréquentation a plongé à 5,9 millions de visiteurs. Un quatrième ascenseur est réservé à l'usage exclusif des clients du restaurant Jules Verne, situé au 2e.

- 'Gène babélien' -

Ralentir, et mieux gérer ces flux, alors que la jauge maximale du 3e étage est de 400 personnes: c'est l'un des objectifs assignés à la rénovation du premier étage de la Tour Eiffel, inauguré lundi par la maire de Paris Anne Hidalgo.

Au programme des travaux qui ont duré deux ans, et coûté 30 millions d'euros: création d'un spectaculaire plancher de verre, reconstruction plus écologique des pavillons d'accueil, modernisation du parcours pédagogique... la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (SETE) souhaite que les visiteurs ne viennent plus seulement pour la vue, mais pour la Tour. "Nous ne sommes pas un musée, mais nous avons une histoire", souligne une porte-parole.

Le premier étage, avec ses espaces de restauration et sa boutique, est une halte possible à la descente pour les visiteurs empruntant les ascenseurs. Il l'est à la montée comme à la descente pour les courageux qui prennent l'escalier jusqu'au 2e (671 marches !), un peu plus du cinquième des visiteurs en 2013.

Posté devant l'ascenseur du premier étage, Wim convie les touristes à venir admirer "the new glass platform"-, achevé depuis début septembre. Quelques-uns se laissent tenter, la plupart descendent directement, estimant avoir achevé leur visite.

"Ils sont attirés par le sommet, j'appelle cela le +gène babélien+", a commenté avec humour auprès du JDD le directeur général de la SETE, Eric Spitz. Le nouveau plancher, qui borde le cœur évidé de la Tour sur une largeur maximale de 1,85m, a pourtant tour pour procurer des sensations... vertigineuses.

"L'idée, c'est d'avoir une sensation qui n'est pas celle de la vue, mais celle du vertige, en tout cas de la hauteur et de la transparence", décrit M. Spitz.

Sur la plateforme, certains restent prudemment à l'extérieur de la surface vitrée; d'autres, les enfants notamment, s'offrent sans crainte l'ivresse d'une vue plongeante à 57 mètres au-dessus du sol.

Source : AFP

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