Pont de Farrou : un répit mais des inquiétudes persistent

Septembre 2015, janvier 2016, les dates pour le début des travaux sur le pont de Farrou sont encore vagues. Lors de la dernière séance publique du conseil général qui s’est tenue lundi 27 octobre, les élus ont évoqué les travaux du pont de Farrou. À l’occasion de cette séance, André At, vice-président du conseil général a assuré que ces travaux se feraient. S’il n’y a aucune ambiguïté sur l’intérêt de ceux-ci, le problème réside dans leur durée d’accomplissement. Cinq mois sont annoncés…

"Un nouveau pont est essentiel pour ne pas revivre la crue de 2007", explique Bernard Boulliard, propriétaire du Relais de Farrou. "Si une autre crue devait avoir lieu, nous ne pourrions nous en relever. Mais cinq mois de travaux, c’est trop long. Le coût économique risque d’être très lourd", dit-il. Un sentiment partagé par d’autres. "Honnêtement, cela fait peur", lâche Jean-Michel Trébosc, responsable du magasin  Meubles Trébosc.

Déviations contestées

"Ces travaux, il les faut, mais cinq mois, c’est inacceptable. C’est tout l’axe principal de Villefranche qui va être engorgé. Nous avons rencontré des responsables du Département pour leur demander de revoir la copie. Le dialogue est, certes, établi, mais la discussion est difficile. On a l’impression qu’ils ont leur idée, un point c’est tout !", assène-t-il. "Le problème, c’est qu’en souhaitant dévier la circulation des poids lourds sur la RD 24, dite route de Toulonjac, entre Villefranche et la rocade, le conseil général ne connaissait pas le piteux état de cet axe. D’où des premiers travaux de requalification de cette voie", précise Jean-Michel Trébosc. (NDLR: coût du chantier de la RD24 1,2 million d’euros. Début du chantier janvier 2015).

"Vidé !"

Un autre système de déviation a été proposé, mais celui-ci convainc peu les commerçants. "Concernant les voitures, des pistes ont été proposées, empruntant la zone de Bérals et par le lieu-dit Veuzac, mais cela fait passer ces véhicules loin des commerces", assure Bernard Boulliard. "Déjà qu’en hiver l’activité baisse. Alors là, ce sera vraiment vidé !". Quant à Veuzac, l’hypothèse semble contestée. "Les riverains de Veuzac ont récemment émis des réticences à voir un flot ininterrompu de véhicules passer devant leurs portes", assure Jean-Michel Trébosc. La construction d’un nouveau pont à Farrou est une nécessité. Tout le monde s’accorde sur cette idée, mais pas au prix d’un impact économique négatif sur les commerces.