Défenseurs des départements, les Radicaux de gauche y veulent leur place

Stéphane Mazars, élu PRG à Rodez, l’assure malicieusement: "Les Radicaux de gauche sont les derniers partenaires des socialistes". Et à ce titre sont convaincus que le gouvernement ne peut guère leur refuser ce qui leur tient le plus à cœur, à savoir maintenir les départements ruraux. Cinquante d’entre eux ont la promesse de Manuel Valls d’être maintenus.

"On a eu la possibilité de peser dans le débat, on a réussi à imposer quelque chose de fort à notre partenaire socialiste. On a une position singulière pour les réformateurs que nous sommes: faire que les départements continuent à exister, martèlent Stéphane Mazars et Daniel Rozoy, président du PRG en Aveyron. Mais supprimer le département qui est en charge du social, de la solidarité, de la péréquation entre les communes, va accroître la fracture territoriale. Nous sommes convaincus que les citoyens ont besoin de leurs élus de proximité...".

Et tant pis si le PRG est contre le binôme paritaire aux élections départementales, et goûte peu le découpage de l’Aveyron imposé par le ministère de l’Intérieur. Le parti, qui dispose de trois conseillers sortants dans l’assemblée actuelle, va soutenir en Aveyron une dizaine de candidats aux élections de mars prochain."On partira en binôme, après, tout est ouvert", prévient Stéphane Mazars. Un tandem PRG - PS sur un canton ? Pourquoi pas. Un «plus» en tout cas pour les Radicaux de gauche, forts de nombreuses femmes engagées, mais qui peinent parfois à être visibles sur les différents territoires aveyronnais. Qui seront ces candidat(e)s? Le parti devait en débattre hier soir à Rodez.