Indépendance de la Catalogne: "tout peuple a le droit de décider de son avenir"

  • Le président de la Catalogne, Artur Mas, lors d'une conférence de presse, le 31 octobre 2014 à Barcelone
    Le président de la Catalogne, Artur Mas, lors d'une conférence de presse, le 31 octobre 2014 à Barcelone AFP - Quique Garcia
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Centre Presse Aveyron

Le leader nationaliste catalan Artur Mas a défendu mercredi le droit des peuples à se prononcer sur leur avenir et confirmé qu'il maintenait un vote symbolique sur l'indépendance de la région prévu dimanche et interdit par la justice à la demande de Madrid.

"Nous sommes en train de défendre un droit naturel, qui est le droit de n'importe quel peuple à décider. Tous les peuples ont le droit de décider de leur avenir", a déclaré le chef de l'exécutif catalan Artur Mas avant d'annoncer que le "processus de participation" serait maintenu.

"Nous maintenons ce processus participatif car nous sommes sur le terrain de la défense des droits fondamentaux (...), le droit à la participation et la liberté d'expression", a-t-il déclaré.

"Afin de protéger ces droits pour permettre aux citoyens de donner leur opinion et de s'exprimer le gouvernement (catalan) a décidé de maintenir le processus de participation", a-t-il ajouté en évoquant le vote symbolique prévu dimanche.

M. Mas a souligné qu'il ne s'agissait pas d'un référendum mais qu'il avait "une grande valeur politique".

Le leader nationaliste conservateur s'était engagé en décembre 2013 à organiser un référendum sur l'indépendance de la région le 9 novembre. Le référendum a cependant été suspendu par le Tribunal constitutionnel à la demande de Madrid le 29 septembre.

Il a de ce fait organisé ce qu'il a appelé un "processus participatif", où les mêmes questions sont posées, organisé en grande partie par des bénévoles et n'ayant pas de valeur légale en l'absence de recensement et de commission électorale.

Toutefois le gouvernement de Mariano Rajoy (Parti populaire conservateur) a considéré qu'il s'agissait d'un référendum ne disant pas son nom.

Il a saisi une nouvelle fois le tribunal constitutionnel pour le contester, ce qui entraîne sa suspension automatique jusqu'à l'examen au fond du recours gouvernemental, et un conflit sans précédent entre Barcelone et Madrid depuis la fin de la dictature de Franco (1939-1975).

dbh-mck/pmr/ros

Source : AFP

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