Jour de manif "contre la répression policière" et les projets contestés

  • CRS et manifestants contre les "violences policières" face à face devant le Palais de Justice de Nantes le 22 novembre 2014
    CRS et manifestants contre les "violences policières" face à face devant le Palais de Justice de Nantes le 22 novembre 2014 AFP - Georges Sobet
  • Un précédent rassemblement place du Capitol à Toulouse, le 12 novembre 2014, en hommage à Rémi Fraisse
    Un précédent rassemblement place du Capitol à Toulouse, le 12 novembre 2014, en hommage à Rémi Fraisse AFP/Archives - Rémy Gabalda
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Centre Presse Aveyron

Un défilé "contre les violences policières" s'est déroulé dans le calme samedi à Toulouse, premier d'une série de manifestations prévues dans une vingtaine de villes françaises, un mois après la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade de la gendarmerie, dans le Tarn.

L'appel à "reprendre la rue le 22 novembre" avait d'abord été lancé à l'initiative de comités opposés à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, avant d'être élargi à toute la France.

Des rassemblements étaient annoncés à Paris, Tours ou encore Marseille mais ils devaient être tout particulièrement encadrés par les forces de l'ordre à Toulouse et à Nantes.

Dans ces deux villes, de précédentes manifestations à la mémoire de l'écologiste de 21 ans avaient été suivies de heurts violents et dégradations, se soldant par plusieurs blessés et des dizaines d'interpellations.

A Nantes, environ un millier de personnes, selon des sources policières, étaient attendues en début d'après-midi devant le palais de justice.

"A Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) comme au Testet (Tarn), l'écologie est piétinée, les manifestants incarcérés", avaient auparavant scandé à Toulouse plusieurs centaines de manifestants, réclamant le retrait des projets contestés d'aéroport en Loire-Atlantique et de réserve d'eau dans le Tarn.

Ils étaient 300 selon la police, 600 selon les organisateurs des partis de gauche (EELV, PCF, PG, NPA) et organisations syndicales FSU ou Solidaires, à défiler en fin de matinée derrière la banderole "non au barrage de Sivens, non aux violences policières".

Le samedi précédent, plusieurs milliers de manifestants, agriculteurs et élus locaux avaient au contraire défilé à Albi pour exiger le maintien du projet de barrage-réservoir sur 34 hectares à Lisle-sur-Tarn. Ils disaient "leur ras-le-bol des +zadistes+", opposants au projet qui occupent le chantier et y ont créé une "zone à défendre" (ZAD).

- 'casseurs d'avenir' -

Depuis la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, tué par une grenade offensive de la gendarmerie pendant des affrontements à Lisle-sur-Tarn le 26 octobre, les manifestations contre la répression policière se sont multipliées, parfois suivies d'affrontements avec les forces de l'ordre.

Mais sous sa pancarte clamant "c'est vous les casseurs d'avenir", Léon, étudiant en droit et "jeune communiste" de 24 ans, voulait interpeller le gouvernement, en faisant un "lien entre austérité, inégalités, troubles sociaux et violences policières".

Et dans la ville de Toulouse où plus d'un millier d'étudiants avaient voté la semaine dernière "la grève et le blocage" de leur université, des jeunes filles criaient: "du fric pour les facs et les lycées, pas pour les flics ni pour l'armée".

Un second rassemblement - non autorisé - était prévu à 15H00 dans le centre de Toulouse où l'on redoutait de nouveaux heurts violents et dégradations de commerces, en raison d'un appel aux Toulousains "à crier leur rage jusqu'à ce que la peur change de camp".

Les participants à ce rassemblement illégal "s'exposent à des sanctions pénales", a prévenu le préfet à Toulouse. Depuis le début du mois, plusieurs manifestants interpellés dans la ville lors de violents heurts avec la police y ont déjà été condamnés à des mois de prison.

Source : AFP

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