Et si l’aéroport Toulouse-Blagnac était acheté par des Chinois ?

  • Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a indiqué, lundi, que le gouvernement rendrait sa décision "dans un mois", alors que jusqu’ici la décision était plutôt attendue vers la fin novembre.
    Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a indiqué, lundi, que le gouvernement rendrait sa décision "dans un mois", alors que jusqu’ici la décision était plutôt attendue vers la fin novembre. AFP
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Centre Presse Aveyron

Les collectivités actionnaires de l’aéroport de Toulouse-Blagnac au côté de l’État vont encore prendre "quelques jours" pour rendre leur avis sur les dossiers des candidats à la privatisation de l’aéroport. Privatisation qui suscite quelques inquiétudes alors que l’offre financière d’investisseurs chinois serait la plus haute, à près de 300 millions d’euros. 

Le Conseil économique social et environnemental régional (Ceser) a prévenu qu’il "ne saurait admettre qu’un groupe chinois devienne propriétaire d’un aéroport aussi stratégique et rentable que celui de Toulouse-Blagnac". L’avis de la chambre de commerce et d’industrie (CCI, actionnaire à hauteur de 25%), de l’agglomération Toulouse métropole, du département de Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées (5% chacun) devait être transmis mercredi à l’agence des participations de l’État (APE), qui contrôle la procédure de cession prévue par l’État de 49,9% du capital (sur les 60% qu’il détient actuellement). 

Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a indiqué, lundi, que le gouvernement rendrait sa décision "dans un mois", alors que jusqu’ici la décision était plutôt attendue vers la fin novembre. Les collectivités qui se sont alarmé des conséquences de la privatisation, notamment sur le sort qui serait réservé à Airbus, gros utilisateur des pistes pour ses vols d’essais, ont obtenu d’être consultées sur les dossiers de candidature avant que l’État fasse son choix. Quatre candidats sont en lice pour prendre 49,9% de la société d’exploitation de l’aéroport. Les collectivités ont auditionné le consortium formé par Aéroports de Paris (ADP) et Predica (Groupe Crédit Agricole), puis ont rencontré les représentants du financier Natixis-Cube, du groupe français de construction Vinci, ainsi que ceux des investisseurs chinois de Shandong Hi Speed Group et d’un fonds d’investissement de Hong Kong, associés au groupe de logistique canadien SNC Lavalin comme partenaire opérationnel.

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