Acheter une place de parking à Rodez: bonne ou mauvaise idée ?

La Ville vient de mettre en vente quarante-cinq emplacements de stationnement, avec interdiction de les transformer en box, situés au niveau -3 du parking des Cordeliers, avenue Louis-Lacombe, sous le parvis du tribunal. Les personnes intéressées devront toutefois débourser 17 000€. Bonne ou mauvaise affaire ? La réponse avec deux agents immobiliers du piton qui voient dans cet achat le moyen "d'assurer une bonne gestion de son patrimoine".

Sur les doigts d’une main

"Beaucoup d’immeubles du centre historique ne disposent pas de parking", explique Benoît Druot, responsable de l’agence immobilière du même nom. De plus, lors de la revente d’un bien, celui-ci "ne se déprécie pas ou peu, notamment grâce à ces emplacements qui sont très recherchés". À Rodez, ces opportunités "ne se représentent pas souvent, et les places de parkings ou les boxes à vendre se comptent sur les doigts d’une main", selon Benoît Druot.  

"Dans plus de la moitié des ventes, les acquéreurs demandent à ce qu’il y ait une place de parking, quel que soit le type d’appartement", assure Sébastien Molinié, responsable de l’agence immobilière Foncia. Cédés au prix de 17 000€-un tarif défini par la Direction départementale des services fiscaux- les emplacements sont destinés principalement aux propriétaires de biens immobiliers désirant donc "mettre en valeur leurs appartements et s’offrir un confort supplémentaire", analyse Benoît Druot. Même si le prix de vente affiché par la municipalité n’est "pas vraiment abordable pour ceux qui se contenteraient d’un stationnement journalier", confie ce dernier.

Une demande bien réelle

Avec un prix moyen de location sur Rodez de 50€/mois, acheter une place de parking occasionnelle "ne serait pas rentable", d’après le responsable de l’agence Druot. Mais malgré le prix de vente "relativement élevé", les places vendues par la mairie devraient trouver preneur rapidement. Car, à Rodez, les places de stationnement disponibles sont "plutôt rares, et surtout lorsqu’elles sont bien placées, dans un parking sécurisé et relativement neuf, comme celles de l’avenue Louis-Lacombe", renchérit Sébastien Molinié. Pour justifier son opération, La Ville expliquait vouloir "restituer le parking à ceux qui vivent dans les quartiers". Laquelle rappelle que la précédente équipe municipale avait vendu les emplacements des deux autres étages. Au parking Saint-Cyrice, les places ont aussi été mises en vente à un prix plus abordable que celles du parking des Cordeliers. Sur les 140, quasiment toutes ont trouvé preneur. Preuve que la demande est bien réelle.