Julien Baron : « C’est loin d’être fini... »

Après une blessure à l’épaule qui l’a tenue à l’écart des terrains depuis le début de saison, l’ouvreur a fait son retour il y a peu et dit retrouver toutes ses sensations. De bon augure pour un Rodez loin d’être au meilleur de sa forme à l’heure d’accueillir Saint-Jean-de-Luz, dimanche (15 heures). Entretien.

Le moral est-il revenu dans les troupes après la déconvenue subie face à Angoulême il y a quinze jours (défaite 21-18) ?

Bien sûr. De toutes les manières, on n’a plus le choix si on veut que le navire reparte. On traverse une mauvaise période, on le sait. Cela peut arriver. Mais maintenant, on doit tous aller de l’avant.

Êtes-vous parvenu à recréer une osmose au sein du groupe ? 

L’important, c’est ça ! Tout le monde doit aller dans le même sens et on fera les comptes à la fin de la saison. De toute façon, si on n’y croit plus, autant tout arrêter ! On s’est bien ressourcé durant ces quinze jours et maintenant, place aux actes. 

La réception de Saint-Jean-de-Luz intervient après le lourd revers des Basques à Saint-Sulpice-sur- Lèze (48-3). On se dit que l’objectif doit donc être les cinq points pour vous... 

Aucun match ne se ressemble. Certes, ils ont pris 50 points à Saint-Sulpice mais il ne faut pas oublier qu’ils ont également gagné à Cognac... On ne doit plus regarder les adversaires et se concentrer sur nous-mêmes désormais. Il faut qu’on reprenne du plaisir et qu’on en donne au public. Bref, comme on dit, il faut qu’on s’envoie comme jamais !

Qu’est-ce qui a pu enrayer la machine à votre avis et que faut-il pour qu’elle reparte de plus belle ?

On ne sait pas. C’est pour cela que c’est compliqué car on était tous motivés mais cela n’a pas fonctionné. Maintenant, il faut arrêter de se poser des questions. Je suis persuadé que le travail va finir par payer. Il n’y a que des bons mecs cette saison et ça va repartir, c’est sûr. De toutes les manières, cela ne sert à rien de se mettre la tête sous l’eau !

Rodez semble avoir perdu son esprit collectif et sa rage de vaincre ces derniers temps. N’est-ce pas le premier point à rétablir ?

Oui, il faut retrouver cette culture de la gagne qui nous a fait défaut. Maintenant, je suis certain qu’un succès nous permettra de repartir sur du positif. On est passé par des situations bien plus difficiles il y a peu... C’est à nous, anciens, de nous servir de cela et de créer une histoire commune avec les nouveaux cette saison. 

Croyez-vous toujours aux phases finales à l’heure actuelle ?

Il faut que cela reste dans un coin de notre tête car sans ambition, on n’avance pas. Chaque match doit être une finale désormais et il est également important d’envoyer un message fort aux autres formations dès dimanche. Car tout le monde doit se dire qu’il est facile de gagner à Paul-Lignon maintenant. À nous de faire de ce terrain une forteresse imprenable. C’est loin d’être fini...

Personnellement, comment vous sentez-vous depuis votre retour de blessure il y a deux matches à Langon ?

Ça revient petit à petit. J’ai fait un gros travail de renforcement et je commence à retrouver toutes mes sensations. Romain (Boscus, NDLR) a été seul durant longtemps et ce n’est pas facile à gérer. À deux, ce sera mieux désormais.