Les généralistes en grève mardi

  • À l’appel du syndicat MG12, une partie des 250 médecins généralistes aveyronnais observera un mouvement de grève ce mardi 23 décembre.
    À l’appel du syndicat MG12, une partie des 250 médecins généralistes aveyronnais observera un mouvement de grève ce mardi 23 décembre. CP
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Centre Presse Aveyron

Les patients sont prévenus. À l’appel du syndicat MG12, une partie des 250 médecins généralistes aveyronnais observera un mouvement de grève ce mardi 23 décembre. Et une deuxième journée d’action est déjà programmée, mardi 6 janvier. Cela se traduira par des fermetures partielles de plusieurs cabinets médicaux. Pour certains, comme à Naucelle, le matin, pour d’autres, comme à Colombiès ou Baraqueville, l’après-midi. En cas d’urgence vitale, les personnes qui ne pourront contacter leur médecin devront composer le 15. 

Améliorer l’attractivité professionnelle

Les médecins généralistes ont le blues. Et ce n’est pas d’aujourd’hui. Ils ont décidé de profiter de cette période de fêtes pour attirer l’attention sur leurs nombreuses préoccupations. Et leur volonté de replacer le médecin généraliste et les soins primaires au centre du dispositif de santé. Jean-Marie Pialat, médecin à Baraqueville et président du MG12, a expliqué les raisons de ce mouvement d’humeur, en compagnie de Céline Seguin, médecin sévéragaise, et Bernard Boutot, jeune médecin retraité ruthénois. L’Aveyron, on le sait, manque de médecins. Et les années à venir risquent d’être compliquées, malgré l’installation de jeunes praticiens qui ne parviennent pas à compenser les nombreux départs.

«Les jeunes ne travaillent pas comme les anciens, observe Céline Seguin, et aujourd’hui 70% des nouveaux diplômés sont des femmes.» «Il faut améliorer l’attractivité professionnelle et fonctionner en réseau», insiste Jean-Marie Pialat, citant le bon exemple des Maisons de santé. Trente-cinq maîtres de stage agrémentés par la faculté de médecine de Toulouse assurent l’accueil de jeunes internes avec l’espoir que certains choisissent de s’installer en Aveyron. Pour le syndicat des médecins généralistes, il convient également d’améliorer la formation initiale, qui accuse actuellement un gros déficit, et de stopper la diminution des crédits de la formation continue, que MG veut indépendante des laboratoires pharmaceutiques.

Dérives dénoncées

Parfaitement conscient des difficultés de plus en plus grandes d’accès aux soins, MG défend le principe d’un tiers payant sans obligation, sans contrainte administrative ni risque financier. De la même façon, les médecins généralistes dénoncent les dérives des dépassements d’honoraires. L’occasion pour Jean-Marie Pialat de rappeler quelques réalités: la moitié des généralistes exercent seuls et consacrent 30% de leur temps à des actes non médicaux. Dans le même temps, conséquence des inégalités sociales de santé, 80% des admissions dans les services des urgences relèvent de la médecine générale. Avec un coût moyen de 250 euros très nettement supérieur à celui d’une consultation chez son médecin...

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