L'Italien ENI cède au russe Gazprom sa participation de 20% dans South Stream

  • Vue d'une centrale thermique Gazprom sur les bords de la mer Noire, à Sotchi, en novembre 2013
    Vue d'une centrale thermique Gazprom sur les bords de la mer Noire, à Sotchi, en novembre 2013 AFP/Archives - Yuri Kadobnov
Publié le
Centre Presse Aveyron

le groupe énergétique italien ENI a confirmé lundi soir avoir cédé la totalité de sa participation de 20% dans le consortium South Stream au russe Gazprom.

Le géant gazier russe Gazprom a annoncé lundi le rachat des parts du français EDF, de l'italien Eni et de l'allemand Wintershall (groupe BASF), mettant sous son contrôle la totalité de la société South Stream Transport B.V., après l'abandon par Moscou du projet de gazoduc vers l'Europe.

"Aujourd'hui, Gazprom a conclu un accord avec Eni, Wintershall et EDF concernant l'acquisition auprès d'eux de 50% de la compagnie de South Stream Transport B.V.", a indiqué dans un communiqué la société russe, qui possède déjà les 50% restants.

Cette annonce a été confirmée par des communiqués similaires d'EDF, qui possédait 15% du capital, ENI (20%) et de Wintershall (15% également).

Les groupes impliqués n'ont pas précisé les montants de ces transactions.

Initiative privée des groupes russe Gazprom et italien Eni d'un coût de 16 milliards d'euros, le projet South Stream a été abandonné début décembre par Moscou, sur fonds de fortes tensions entre les Russes et les Occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne.

Ce gazoduc, censé assurer la sécurité énergétique de l'Union Européenne grâce à des livraisons de gaz russe, devait relier sur 3.600 kilomètres la Russie à la Bulgarie pour se diriger ensuite vers l'Europe occidentale via la Serbie, la Hongrie et la Slovénie.

Lancé en décembre 2012 avant le conflit russo-ukrainien, il visait au départ à diversifier les routes du gaz russe, en contournant l'Ukraine par où transite actuellement près de la moitié des livraisons russes à l'UE.

Le gazoduc devait avoir une capacité de 63 milliards de m3 par an, soit l'équivalent des achats européens de gaz russe transitant par l'Ukraine.

A la place, la Russie compte construire un nouveau gazoduc vers la Turquie, qu'elle approvisionne déjà via la mer Noire par le gazoduc Blue Stream, et faire du pays un important pays de transit pour le gaz russe.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?