Millau : que sait-on de l'accident qui a coûté la vie à 3 enfants ?

Que s'est-il passé ?

L'accident s'est produit dans la nuit de vendredi à samedi, sur les coups de 00h30, à la sortie de Millau. Deux voitures ont été impliquées dans une collision frontale, particulièrement violente si l'on en croit la position des véhicules, retrouvés perpendiculaires à la route selon les premières constations des forces de l'ordre. La première voiture venait de Creissels. A son bord, cinq occupants : un couple d'une trentaine d'années vivant au Cailar dans la Gard et ses trois enfants. Dans la seconde voiture, un un jeune couple circule en direction de Saint-Georges-de-Luzençon, son lieu de résidence.

Quel bilan ?

La collision a immédiatement provoqué la mort d'une fillette de 5 ans et grièvement blessé sa sœur jumelle, qui est décédée en fin d'après-midiau CHR de Montpellier. Leur grand frère, de 7 ans, a été déclaré "dans un état de mort cérébrale" à la suite du choc avant de succomber à ses blessures à l'hôpital Lapeyronie de Montpellier où il avait été transféré dans le coma, dans la soirée de samedi. La mère des enfants, polytraumatisée et souffrant de perforations au niveau digestif, a aussi été menée au CHR. Quant au père de famille, il a été pris en charge à Millau pour fractures et contusions.

Dans le véhicule qui venait en face, la jeune femme enceinte a perdu son enfant. Elle a été prise en charge à l'hôpital de Millau, ainsi que son compagnon, qui souffre notamment d'une fracture du fémur. Il a été opéré dans le courant de la journée de samedi.

Où en est l'enquête ?

"Nous partons de l'hypothèse que l'un des deux conducteurs se serait assoupi et aurait percuté le véhicule venant en face", a déclaré samedi à l'AFP le commandant Eric Delchambre, commissaire à Millau. "Mais on ne peut pas imputer la responsabilité à X ou Y car nous n'avons pas encore eu la possibilité d'entendre qui que ce soit", a-t-il souligné. Les tests d'alcoolémie se sont révélés négatifs, a précisé le commandant. Si la chaussée était humide au moment de l'accident, aucun élément n'a encore permis d'indiquer si la vitesse pouvait être en cause sur une portion de route "pas particulièrement accidentogène", avait ajouté le commissaire.