Inhumation refusée un bébé rom: le Défenseur des droits pourrait agir

  • Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, dans son bureau le 16 juillet 2014 à Paris
    Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, dans son bureau le 16 juillet 2014 à Paris AFP/Archives - Miguel Medina
  • Plusieurs élus ont dit leur "honte" et l'émotion était intense après la décision du maire de Champlan (Essonne), Christian Leclerc, de refuser l'inhumation dans le cimetière de sa ville d'un bébé rom décédé
    Plusieurs élus ont dit leur "honte" et l'émotion était intense après la décision du maire de Champlan (Essonne), Christian Leclerc, de refuser l'inhumation dans le cimetière de sa ville d'un bébé rom décédé AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, s'est dit "bouleversé" dimanche par l'affaire du bébé rom que le maire de Champlan (Essonne) refuse d'inhumer dans le cimetière de sa ville et a indiqué qu'il pourrait se saisir de ce dossier.

"Sur un plan humain je suis bouleversé, stupéfait par cette nouvelle", a déclaré Jacques Toubon à France Inter. "En même temps, en tant que défenseur des droits, dans une situation comme celle- là, je dois avoir toutes les informations pour juger", a-t-il dit.

Le Défenseur des droits "va appliquer sur cette question la méthode qui est la sienne depuis toujours --obtenir les informations et les points de vue de tous-- et peut-être agir", a-t-il dit, en soulignant que la question des "discriminations devant la mort" a déjà été prise en compte par le Défenseur dans le passé.

"Il est clair qu'il y a dans cette affaire des questions de droit", a insisté Jacques Toubon, laissant entendre qu'il pourrait s'en saisir.

Le maire de Champlan, Christian Leclerc, a suscité une émotion importante en refusant l'inhumation dans le cimetière de sa ville, faute "de place", d'un bébé rom décédé le lendemain de Noël.

Le Défenseur des droits dispose de plusieurs moyens d'actions dont la mise en œuvre de "solutions contraignantes" pour "recommander à l’administration de prendre des sanctions contre une personne physique ou morale, publique ou privée, soumise à autorisation ou agrément administratifs, qui serait à l’origine d’une discrimination", précise son site internet.

Source : AFP

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