Fin de vie : l’Aveyron s’implique dans le débat comme sur le terrain

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Centre Presse Aveyron

Éthique. Alors que s’ouvre le débat parlementaire sur la fin de vie, l’Aveyron s’inscrit dans cette actualité à travers la création d’une unité de lits identifiés soins palliatifs à Rodez tandis qu’un débat a lieu lundi soir à Rodez.

Quand il n’est pas traité dans les rubriques des affaires judiciaires ou des faits divers, le débat semble faire fuir les journalistes autant qu’il paraît ne guère animer le grand public. Il est vrai que la question est on ne peut plus délicate et complexe, et qu’elle tourne en outre autour d’un sujet dont on n’aime pas du tout parler.

Celui de la mort et de la façon de la vivre, si l’on ose écrire. Que ce soit celle que l’on est amené à côtoyer un jour ou l’autre auprès d’un proche, ou celle qui s’avance inexorablement vers chacun d’entre nous… Bref, on est tous concernés, et ce d’autant plus que les dispositifs actuels, du moins sur le plan législatif, laissent des brèches béantes dans lesquelles s’engouffre une vraie souffrance. C’est le constat que vient d’établir le comité consultatif éthique, qui en la matière emploie même le terme de «scandale».

Des citoyens moins crispés

Certes, ce n’est pas forcément ce qui ressort de l’expérience vécue par ceux qui, en Aveyron, sont placés en première ligne face à la fin de vie. Car dans notre département, précisent ces praticiens, «la situation n’est pas si mauvaise que cela». C’est notamment ce que relève le Dr Thierry Marmet, considéré comme l’un des précurseurs en la matière, et qui connaît bien l’Aveyron en général et ce sujet en particulier pour avoir créé ici la première équipe dédiée aux soins palliatifs à domicile, voici une trentaine d’années.

C’est lui d’ailleurs qui a pris l’initiative de prolonger le débat parlementaire en coordonnant toute une série de débats citoyens en Midi-Pyrénées, dont celui qui a lieu à Rodez lundi. Convaincu que les citoyens ont ici leur mot à dire, eux qui se montreraient moins accrochés à des positions rigides et figées que certaines des associations qui prétendent les représenter...

Une parole libérée

Une conviction partagée par le Dr Lydia Tolou, qui s’apprête à diriger au sein du centre hospitalier de Rodez la première unité aveyronnaise dédiée aux soins palliatifs. L’un comme l’autre relèvent d’ailleurs combien les mentalités ont évolué au cours de ces dernières décennies. Comme si la parole commençait à se libérer enfin, ne laissant plus les patients et leurs familles enfermés dans une douleur physique ou psychologique d’autant plus vive que muette.

Cela exprime une attente forte, de la part des patients comme des équipes soignantes qui, le plus souvent, partagent cette exigence d’une fin de vie mieux anticipée et négociée. Pour «faire en sorte que le devoir du médecin rejoigne désormais le droit des malades», ainsi que vient de l’expliquer le député Jean Leonetti à la tribune de l’Assemblée Nationale. Lui-même plaide donc ardemment pour que la loi qui porte son nom trouve un prolongement mieux adapté aux exigences de notre temps. Depuis la semaine dernière, les parlementaires sont à l’ouvrage, et ce dans un état d’esprit plutôt consensuel. Ils se sont donnés au moins six mois pour aboutir...

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