Santé. Avec l’ouverture prochaine d’une «maison de santé» à Villeneuve, la bastide prend de l’avance en matière d’offre de soins dans le Villefranchois. Avec une telle structure sur son territoire, la cité espère conforter son attractivité.
Lorsque l’on parle de campagne, on évoque souvent l’apparition de déserts médicaux. Des lieux où les départs en retraite des praticiens ne sont pas remplacés et pour lesquels les jeunes médecins n’affichent pas une réelle envie d’installation. Du côté de Villeneuve, il n’en est rien. Ainsi, la communauté de communes du Villeneuvois Diège et Lot a décidé de constituer un pôle médical.
«Auparavant, nous avions un centre médical, avec plusieurs médecins à Villeneuve, dont chacun était propriétaires de ses parts au sein d’une SCI. Celui-ci ne fonctionnait pas trop mal. Mais nous avons subi les départs de deux praticiens, presque coup sur coup», explique Didier Pouzoulet, président de la communauté de communes de Villeneuvois Diège et Lot.
Face à cette situation, les élus ont souhaité porter le projet de la création d’une «maison de santé». «La communauté va se porter acquéreur du bâtiment de l’actuel centre médical. Les médecins, qui travailleront au sein de cette structure organiseront leur fonctionnement par le biais d’une société de moyens, notamment pour ce qui est du recrutement», précise le président de la communauté de communes. La nouveauté sera que les personnels de santé qui y travailleront, seront locataires des lieux.
Terre attrayante
«Pour nous, c’est un moyen de pouvoir attirer en particulier de jeunes médecins sur le territoire. Cela leur permet d’avoir une certaine souplesse et surtout ne les oblige pas à investir de lourdes sommes dans une installation et une association», souligne l’élu communautaire. Effet pervers du système, les médecins installés dans cette «maison de santé» sont libres de partir quand ils le souhaitent. Pour la communauté de communes, ce projet représente un investissement de 304 000€.
«Dans le courant du premier semestre, nous allons également engager des travaux en matière d’isolation thermique et d’accessibilité pour un coût de 100 000€», ajoute Didier Pouzoulet. Aujourd’hui, on compte quatre médecins sur le bourg. Mais en 2015, deux seraient susceptibles de partir en retraite. «En mars, nous devrions enregistrer l’arrivée de deux praticiens afin de garder le chiffre de quatre», déclare l’élu. «Avec cette «maison de santé», nous espérons bien séduire de nouveaux praticiens afin qu’ils s’installent chez nous», confie-il. Une offre médicale qui devrait également concourir à faire du Villeneuvois, et de sa région, une terre attrayante pour des populations qui souhaiteraient s’établir.
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