Le match de l'année pour le Roc

Le Roc, actuel 5e de Nationale 1, reçoit samedi à 20h45 à l'amphithéâtre, l'équipe de Saint-Raphael (D1) à l'occasion des 16es de finale de la Coupe de France de handball. Un choc de taille pour les Ruthénois opposés à une solide équipe varoise qui caracole dans les hauteurs de l'élite française de la discipline. Entretien avec le coach des Varois, Joël Da Silva, un Tarnais qui retrouve la parquet ruthénois avec son équipe type et la ferme intention de s'imposer. 

Tarnais d’origine, on imagine que vous connaissez bien Rodez ?

Oui, je connais la ville et le club. Je connais aussi la salle où j’ai joué il y a pas mal d’années et où je suis revenu aussi plus tard avec Toulouse (entraîneur du Fenix jusqu’à cet été, il était venu disputer des matches amicaux à l’Amphi face à Montpellier, NDLR). Je devrais aussi croiser des têtes familières. On peut donc dire que je ne suis pas en terrain inconnu.

Du coup, quand on évoque le Roc, cela représente quoi pour vous ?

Dans les années 1990, il y avait une grosse ambition, avec de la N1 chez les garçons et les filles. Puis a suivi une période de vache maigre avant que le club ne reparte de la base, avec la formation. Le club est en reconstruction. Et la culture du hand est toujours là, dans une ville sportive. À titre personnel, c’est plutôt agréable de revenir dans ma région natale. Je sais que l’on sera bien accueilli. Mais il y a un match à jouer. Et on prend le Roc très au sérieux.

Justement, alors que vous êtes actuellement 3e en D1, quel objectif avez-vous fixé en Coupe de France ?

L’objectif, c’est déjà de passer ce tour! On rentre dans cette compétition, on s’y est préparé très sérieusement. Ce match arrive à point nommé (après la trêve internationale, NDLR). Si on a le bonheur de franchir ce tour, ça dépendra aussi beaucoup de la réussite ou pas au tirage au sort. On tentera d’aller le plus loin possible. Mais qualifions-nous d’abord samedi.

À quoi vous attendez-vous de la part du Roc ? 

Je l’ai vu jouer en décembre à Saint-Raphaël contre la réserve (défaite du Roc 33-31 en championnat de N1, NDLR). Je connais certains joueurs comme Yannick Cham que j’ai eu à Toulouse. C’est une équipe cohérente. Je sais que ses joueurs donneront le meilleur face à une formation de LNH et devant leur public. On a travaillé la vidéo et on sait que Rodez répondra présent.

Cela veut-il dire que vous allez vous déplacer avec votre équipe type ? 

D’abord par respect pour cette compétition. Et aussi envers l’équipe de Rodez. Aujourd’hui, on n’a pas de bobo (seuls Geoffroy Krantz suspendu et Jan Stehlik convalescent sont indisponibles, NDLR), les internationaux sont rentrés et sont en bon état de forme, donc on n’a pas de raison d’aligner une équipe mixte (sic).

Vous allez néanmoins jouer un match de championnat important dès le mercredi suivant chez le leader montpelliérain...

C’est vrai que la rencontre face à Montpellier est importante. Et ce match de Coupe doit permettre de préparer au mieux ce face à face. C’est pour ça qu’on aura l’équipe la plus costaude possible pour mettre en place un plan de jeu à utiliser mercredi. [QUES]La saison dernière déjà, Saint-Raphaël était venu disputer un 16e de finale de Coupe de France face au Roc à l’Amphi. Pour un très large succès, 23-42.

Pensez-vous que ce soit une donnée positive pour vous ?

Honnêtement, le contexte sportif n’est plus le même. La vérité de l’an passé ne sera pas celle de cette année. Notre but, c’est de mettre les ingrédients pour maîtriser le match. S’il doit y avoir un écart, ce sera la conséquence de cela. On ne tient pas compte de ce qu’il s’est passé l’an dernier, c’est juste un clin d’œil.