Automobile: Renault annonce 1.000 recrutements en CDI en France

  • Le logo Renault sur un véhicule du groupe automobile français qui sort le 26 novembre 2014 de l'usine de Douai, dans le nord de la France
    Le logo Renault sur un véhicule du groupe automobile français qui sort le 26 novembre 2014 de l'usine de Douai, dans le nord de la France AFP/Archives - Philippe Huguen
  • Un employé sur une chaîne de montage le 30 septembre 2014 à l'usine Renault de Sandouville
    Un employé sur une chaîne de montage le 30 septembre 2014 à l'usine Renault de Sandouville AFP/Archives - Charly Triballeau
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le groupe automobile français Renault a annoncé jeudi qu'il allait recruter 1.000 personnes en CDI en France cette année, sur fond de forte hausse de son bénéfice et d'amélioration de sa rentabilité en 2014.

Avec 1,89 milliard d'euros de bénéfice net part du groupe, Renault dépasse son niveau de 2012 qui était de 1,75 milliard. Le creux de 586 millions d'euros enregistré en 2013 avait notamment été dû au gel des activités de l'entreprise en Iran.

Le chiffre d'affaires, à 41,05 milliards d'euros, a augmenté de seulement 0,3% par rapport à 2013, conséquence de taux de change défavorables, mais la société a amélioré sa rentabilité puisque sa marge opérationnelle est passée de 3 à 3,9%.

La Bourse de Paris a accueilli avec enthousiasme ces résultats, le titre Renault bondissant de plus de 8% en milieu de matinée.

Notant un "niveau d'activité prometteur", le groupe au Losange a affirmé qu'il procéderait au "recrutement de 1.000 CDI (contrats à durée indéterminée, ndlr) en France en 2015", et signerait autant de contrats d'apprentissage.

"Ces recrutements sont une bonne nouvelle pour Renault en France. Ils montrent que nos efforts de compétitivité portent leurs fruits", a assuré le PDG Carlos Ghosn lors d'une conférence de presse dans le fief de l'entreprise à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Renault avait signé en mars 2013 avec des syndicats un accord de compétitivité aux termes duquel il s'engageait à maintenir ses usines en France, tandis que les employés devaient faire des concessions sur le temps de travail et les salaires.

"Bravo aux salariés et aux partenaires sociaux! L'accord de compétitivité porte ses fruits", a affirmé jeudi le ministre de l'Economie Emmanuel Macron via Twitter.

Jusqu'au terme du plan actuel en 2016, le groupe vise 8.000 départs non remplacés et jeudi, M. Ghosn a révélé qu'à la fin 2014 Renault était en avance sur ces objectifs. Le PDG a en outre affirmé être disposé à poursuivre ce dispositif de compétitivité sous une forme ou une autre après son expiration.

- Faire le dos rond en Russie -

Selon le PDG, les nouveaux recrutements annoncés jeudi auront lieu "pour moitié dans les usines, et pour l'autre moitié dans les autres fonctions en particulier à l'ingénierie".

De son côté, la CFDT a exigé qu'intérimaires et sous-traitants soient "prioritaires" dans les embauches. Saluant "une concrétisation des engagements de l'accord de compétitivité", le syndicat a aussi demandé à la direction d'augmenter maintenant les salaires "à la hauteur des efforts consentis des salariés depuis deux ans", alors que les négociations salariales pour 2015 doivent débuter vendredi.

Le directeur financier de Renault, Dominique Thormann, a indiqué que Renault pensait utiliser ses usines européennes à 84% de leurs capacités en 2015.

Renault avait annoncé à la mi-janvier des ventes en progression de 3,2% en 2014 dans le monde, à 2,7 millions d'unités, la croissance retrouvée du marché européen lui permettant de compenser des revers enregistrés dans des pays émergents, notamment en Amérique du Sud et en Russie.

M. Ghosn a d'ailleurs mis en garde contre la situation dans ce pays où l'économie a été très durement touchée par les conséquences du conflit en Ukraine. Il a évoqué la possibilité de voir le marché automobile y "chuter lourdement" de 20 à 30% cette année. Renault "réduit la voilure à court terme", mais "la Russie doit continuer à être un pilier du groupe", a indiqué le PDG.

Renault bénéficie dans son bilan de sa part dans son partenaire Nissan, avec une contribution positive de 1,36 milliard d'euros, au contraire de la firme russe Avtovaz qui pèse à hauteur de 182 millions.

Renault avait indiqué il y a un an qu'il visait en 2017 un chiffre d'affaires de 50 milliards d'euros et une marge opérationnelle supérieure à 5%.

Pour 2015, envisageant une croissance du marché automobile mondial de 2%, la firme vise une nouvelle augmentation de ses immatriculations et de son chiffre d'affaires "à taux de change constant", une amélioration supplémentaire de sa marge opérationnelle et un flux de trésorerie disponible ("free cash flow") opérationnel positif pour son activité automobile.

Enfin, Renault a indiqué qu'il avait l'intention de verser un dividende de 1,90 euro par action, contre 1,72 l'an dernier.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?