Armer la police municipale : non à Rodez, peut-être à Onet

  • A Rodez, 22 policiers municipaux assurent la sécurité des Ruthénois.
    A Rodez, 22 policiers municipaux assurent la sécurité des Ruthénois. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Rodez. Alors que le sujet est d’actualité, le maire Christian Teyssèdre s’y oppose, soulignant que «personne en a fait la demande» et que sa ville connaît «une diminution de la délinquance depuis 2007».

Béziers suscite aujourd’hui la polémique en dotant ses policiers municipaux d’armes létales. Dans le même temps, le Syndicat national de la sécurité publique (SNSP), dans un communiqué, par la plume de son président Stéphane Poupeau, «félicite» les élus du Languedoc-Roussillon qui prennent de telles décisions et rappelle «à certains élus, notamment au maire de Rodez, opposé à l’armement de sa police municipale, que chaque année, un grand nombre de policiers municipaux sont blessés lors de l’exécution de leurs nombreuses missions».

Et la réaction de Christian Teyssèdre ne se fait pas attendre : «On n’est pas à Marseille, Sarcelles ou La Courneuve. Je crois que nous sommes, à Rodez, dans l’une des villes les plus sûres de France. Je ne vois aucune raison objective d’armer la police municipale». D’autant plus, ajoute-t-il, que «depuis 2007, la délinquance a baissé de 14,6%: on est passé de 1129 faits cette année-là, à 963 en 2012, selon les derniers chiffres en (sa) possession»

«Personne n’a jamais demandé»

Dans la foulée, le maire rappelle, que «personne n’a jamais demandé» une telle mesure. «Il y a un consensus sur ce point». Et il est vrai que l’ancien maire, Marc Censi, s’était toujours, lui aussi, opposé à ce que Rodez dispose d’une police municipale armée. De plus, rappelons que les 22 agents ont de quoi se défendre. Ils sont équipés de bâtons, appelés tonfas, et de bombes lacrymogènes. «Mais ils ne les prennent pas !» précise le maire, s’appuyant sur le calme qui règne en ville. «Et quand il y a un problème, la police nationale prend le relais. Il y a une bonne complémentarité». Ceci étant, Christian Teyssèdre se dit prêt à engager une réflexion sur ce sujet si de graves événements le nécessitaient. «Mais rien ne le justifie aujourd’hui», insiste-t-il, estimant d’ailleurs que le faire actuellement «pourrait créer un sentiment d’insécurité qui n’existe pas».

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