Départementales: la droite revendique la victoire, le FN un "exploit"

  • Une femme vote pour le premier tour des élections départementales à Marato, en Corse-du-Sud, le 22 mars 2015
    Une femme vote pour le premier tour des élections départementales à Marato, en Corse-du-Sud, le 22 mars 2015 AFP - Pasacal Pochard-Casabianca
  • Les estimations au 1er tour des élections départementales et taux d'abstention
    Les estimations au 1er tour des élections départementales et taux d'abstention AFP - P. Pizarro/A.Bommenel
  • Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy prononce un discours après l'annonce des premiers résultats du premier tour des élections départementales, le 22 mars 2015 au siège de l'UMP à Paris
    Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy prononce un discours après l'annonce des premiers résultats du premier tour des élections départementales, le 22 mars 2015 au siège de l'UMP à Paris AFP - Dominique Faget
  • La présidente du FN Marine Le Pen répond à des journalistes, après l'annonce des résultats du premier tour des élections départementales, le 22 mars 2015 à Nanterre
    La présidente du FN Marine Le Pen répond à des journalistes, après l'annonce des résultats du premier tour des élections départementales, le 22 mars 2015 à Nanterre AFP - KenzoTribouillard
  • Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, prononce un discours au siège du parti après l'annonce partielle des résultats du premier tour des départementales, le 22 mars 2015
    Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, prononce un discours au siège du parti après l'annonce partielle des résultats du premier tour des départementales, le 22 mars 2015 AFP - François Guillot
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Centre Presse Aveyron

L'UMP a revendiqué dimanche la victoire au premier tour des départementales et appelé au "ni-ni" pour le second, Manuel Valls plaidant au contraire pour un sursaut républicain contre l'extrême droite, ce qui n'a pas empêché le FN de se targuer d'un "exploit" et de réclamer sa démission.

Peu après 20H00, la droite, arrivée en tête, a été la première à tirer à boulets rouges sur le gouvernement, le numéro trois de l'UMP Laurent Wauquiez pointant "l'échec personnel de Manuel Valls" et une "défaite historique pour le PS".

Le patron du parti, l'ancien président Nicolas Sarkozy, a ensuite dit avoir vu dans les urnes une "profonde aspiration des Français à un changement clair" et jugé "les conditions d'un basculement massif" à droite "réunies".

Il a appelé, pour le second tour, à ne voter "ni pour le Front national ni pour la gauche" dans les départements où les candidats UMP seront éliminés, en précisant que son parti ne conclurait "aucun accord" avec le FN.

A gauche, le Premier ministre Manuel Valls a lui exhorté "tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite". Il s'est réjoui que l'extrême droite ne soit "pas la première formation politique de France" et a insisté sur le "score honorable de la majorité".

Mais la cheffe de file du Front national Marine Le Pen a répliqué vivement, réclamant sa démission et estimant que son parti avait de son côté réalisé un "exploit", "la plus belle des réponses au système" qui a alimenté de la "haine" contre le FN, selon elle.

- Manuel Valls, Premier ministre, a salué le "score honorable de la majorité". Il a noté que "l'extrême droite n'est pas la première formation politique de France" et appelé "tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite au second tour".

- Nicolas Sarkozy, président de l'UMP: "Les conditions d'un basculement massif" à droite sont "réunies" "dans un grand nombre de départements". "L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera".

L'UMP "n'appellera à voter ni pour le Front national, avec lequel nous n'avons rien en commun, ni pour les candidats de gauche, dont nous combattons la politique" et le parti ne passera "aucun accord local ou national avec les dirigeants du FN".

- Marine Le Pen, présidente du Front national : "Le FN réussit l'exploit de dépasser son score des européennes", c'est "la plus belle des réponses au système" qui a alimenté de la "haine" contre le FN.

"Manuel Valls doit maintenant écouter le message des urnes et avoir la décence de remettre sa démission au président de la République, compte tenu des résultats du PS."

- Laurent Wauquiez, secrétaire général de l'UMP: "Les élections marquent une défaite historique pour le PS" et "le résultat de ce soir signe surtout l'échec personnel de Manuel Valls."

- Alain Juppé, maire de Bordeaux et candidat à la primaire UMP pour la présidentielle de 2017: le résultat représente un "désaveu de la majorité" et il n'y a "pas de vague Bleu Marine". "Il apparaît très clairement que la seule force d'alternance crédible aujourd'hui c'est précisément notre alliance, ce rassemblement de la droite et du centre".

- Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS: Les électeurs de gauche doivent "se mobiliser pour le second tour, il s'agit de construire ensemble les digues pour la défense de la solidarité face à la droite et pour la défense de la République face à l'extrême droite".

- Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde: "La défaite de la gauche est claire (...), le PS est éliminé dans la moitié des cantons."

- Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV): les écologistes doivent "se rassembler autour des candidatures de gauche qui le voudront bien".

- Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste (PCF): il faut le "rassemblement de toutes et tous face à la droite ou à l'extrême droite" au deuxième tour.

- Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de gauche, a accusé dimanche sur Twitter le PS de s'arroger des candidats Front de Gauche, EELV, divers gauche et dissidents PS, afin d'annoncer un score plus étoffé et qu'il juge "bidon".

Source : AFP

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