Decazeville pile à l’heure des phases finales

Mais jusqu’où ira donc Decazeville ? Plus la saison passe et plus il repousse ses limites. Jusqu’à l’irrationnel et une longue aventure lors de phases finales pour lesquelles il est désormais qualifié après trois campagnes d’attente? Alors que l’apogée semblait avoir été atteint lors de la victoire face au dauphin Gaillac (18-17), il y a trois semaines, les gars du Bassin ont en tout cas démontré en avoir encore sous la semelle.

La victime du jour, le leader Lavaur, s’y attendait, s’y était préparée et a même fait régner sa loi une mi-temps durant. Mais cette saison, la magie decazevilloise prend tout son sens à Camille-Guibert où le Sporting clôture la phase régulière avec 9 victoires en 9 sorties. Même Germain Portero marque des essais de «gros», comme lors de la 2e réalisation aveyronnaise, entre les perches (68e).

Delbos, c’est pas le pied

Même sans un grand Jérôme Accorsi (4/7 au pied), dont le coup d’envoi totalement manqué a donné le ton sous un vent insistant, les «ciel et blanc» avancent. Avec le cœur et le courage de ceux qui savent où ils veulent aller. Le premier essai, planté à l’aile par Marvin Loumingou après une longue séquence locale (26e), en a d’ailleurs dit long sur le degré de motivation, hier. Mais c’est d’abord la fébrilité qui a dominé et Lavaur qui a marqué son territoire par un essai de Delbos (5e).

Imité par son pack (33e) puis un rush de Sirven (53e), le buteur a ensuite coulé. Et ses échecs (2/8), dont deux dans les deux dernières minutes, ont fini de doucher les espoirs tarnais. Pas ceux de Decazevillois qui, emmenés par des Duffard ou Julian comme hier, n’ont peut-être pas fini de rêver.