Aveyron : une rentrée 2015 déjà sous tension

  • L'école de Brasc devrait fermer. Mais parents et élus vont se mobiliser.
    L'école de Brasc devrait fermer. Mais parents et élus vont se mobiliser. Philippe Routhe
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Ph. R.

Premier degré. La Direction académique compose avec le retrait de huit postes. La première carte scolaire aboutit à la fermeture des écoles de Brasc et Ste-Eulalie-de-Cernon. Et la colère gronde.

Cela s’agite déjà pour la prochaine rentrée scolaire dans le premier degré. L’heure est aux prévisions, et elles ne sont pas bonnes en Aveyron. Peut-il en être autrement avec huit postes en moins programmés ? Mercredi matin, un Comité technique départemental (CTSD) a dévoilé les arbitrages proposés par la direction départementale académique.

Entre autres nombreuses mesures, entre attributions de postes et retraits en fonction des effectifs prévisionnels, ces huit postes en moins conduisent notamment à la fermeture des écoles de Brasc et Sainte-Eulalie-de-Cernon. Dès hier après-midi, des parents d’élèves et des représentants syndicaux siégeant dans les comités paritaires se sont retrouvés devant la direction académique, pour faire part de leur mécontentement.

La ruralité et ses spécificités

« Depuis 2000, le département a perdu 115 postes. Or, c’est la première année que l’on relève une légère baisse des effectifs pour la prochaine rentrée scolaire », explique-t-on dans les rangs de l’intersyndicale. Avec ce constat, qui est mot pour le mot, le même que celui relaté l’année dernière à pareille époque : « La dotation académique est complètement absorbée par Toulouse et la Haute-Garonne ainsi que le Tarn-et-Garonne. Elle sert à endiguer les hausses des effectifs de ces zones-là ». Et d’enchaîner : « Encore une fois, il n’y a pas de prise en compte de la ruralité et de ses spécificités. Puisque 75 % des écoles ont trois classes ou moins ».

Du côté de l’intersyndicale, on reconnaissait le travail important fourni par la direction académique pour proposer la moins pire des options. « On nous a parlé de grande refondation de l’école. Ici, c’est plutôt la grande dégradation ». Et pour bien mesurer la problématique persistante des effectifs enseignants, une représentante syndicale souligne que depuis le mois de janvier, « 236 journées d’absences n’ont pas pu être remplacées en Aveyron ».

Les arbitrages officiels seront rendus le 27 avril. En attendant, des foyers de mobilisation devraient s’allumer dans divers lieux du département.

 

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