Budget de la Défense: Hollande "chef de guerre" plutôt que "père la rigueur"

  • François Hollande à l'Elysée le 29 avril 2015
    François Hollande à l'Elysée le 29 avril 2015 AFP - THOMAS SAMSON
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Centre Presse Aveyron

Entre Bercy et la Grande Muette, François Hollande a tranché en faveur de l'Armée avec un budget en hausse qui lui permet de conserver des allures de "chef de guerre".

En prenant position en faveur de son ministre de la Défense, François Hollande "lance le compte à rebours des deux ans avant l’élection présidentielle de 2017", estime Cécile Cornudet des Echos. Elle le décrit "tout entier tourné vers sa réélection" et c'est la raison pour laquelle il se choisit la posture "de chef de guerre, version actualisée du père de la Nation au temps du terrorisme, plutôt que celle de père la rigueur."

Dans La République des Pyrénées, Jean-Marcel Bouguereau fait chorus en titrant "François Hollande encore en chef de guerre" et de noter également que c'est "une posture qu’il affectionne particulièrement."

"C’est le soleil d’Austerlitz pour le Breton têtu Le Drian", ironise Hervé Favre dans La Voix du Nord en soulignant que le président est le "chef des armées".

Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi ) trouve aussi que "François Hollande a pris goût aux prérogatives régaliennes de sa fonction" et à être "à certaines heures de l’Histoire, le père de la nation."

"Dans le contexte actuel, le président de la République a choisi de préserver, au mieux, selon nos finances, notre capacité de Défense et de sécurité", apprécie Jean Levallois (La Presse de la Manche).

Par ailleurs certains dont Bertrand Meinnel du Courrier Picard jugent que "La bataille décisive se jouera surtout à Bruxelles". Ajoutant que la France est "seule garante en Europe d’une capacité d’intervention militaire et d’une dissuasion digne de ce nom à l’extérieur" et "assume des coûts militaires supérieurs à ses voisins."

" Le gouvernement pourrait exiger de la commission européenne de sortir de son budget les coûts des opérations extérieures, au nom de la sécurité collective", poursuit-il.

Dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Pascal Coquis juge que "c’est jusqu’à preuve du contraire la France qui fait le boulot pour tout le monde."

"Depuis des années, la France milite pour que le financement des opérations militaires extérieures (OPEX) qui contribuent aussi à la sécurité de l’Europe soit exclu du calcul européen des déficits", prévient Dominique Garraud dans La Charente Libre.

De son côté, dans L'Opinion, Nicolas Beytout regrette de voir "la France prête à perdre un peu plus de sa souveraineté budgétaire et financière au nom de sa souveraineté militaire."

Dans L’Alsace, Raymond Couraud affirme qu'il a fallu "le choc de janvier pour que l’État s’aperçoive qu’il est vain de baisser la garde dans un monde incertain."

"Plus effrayés par la calculette du technocrate de Bruxelles que par l’explosif du djihadiste, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont sabré les armées", admet-il alors qu'"aujourd’hui, la France mène une politique de défense difficile."

Source : AFP

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