Rodez, un gros coup à valeur de maintien

Vingt-six ans qu’il n’avait plus connu ça. La dernière fois qu’il s’était imposé à Sète, en 1989, le Rodez Aveyron football évoluait en Division 2 et ne portait pas ce nom. Jessim Mahaya, lui, naîtrait trois ans plus tard. Pourtant samedi, c’est le jeune milieu de terrain, envoyé se ressourcer en réserve il y a deux matches, qui a permis au Raf de mettre fin à cette disette.

Et l’histoire retiendra que son doublé, ses 2e et 3e réalisations lors des deux dernières sorties, permet à Rodez de valider officiellement son maintien. Cette victoire, la 4e en déplacement, confirme aussi que la bande à Ursule n’a pas abandonné l’idée d’atténuer les regrets nés d’une saison gâchée par un trop mauvais démarrage.

Dans les premières minutes, c’est pourtant bien la tension du maintien qui se lisait entre deux formations pas encore assurées mathématiquement de leur survie. C’est donc désormais chose faite et le début de rencontre des Ruthénois n’y est toutefois pas pour rien. Les Aveyronnais étaient en effet les premiers à entrer en action : Boutabout tentait une volée sans succès (4e), puis, celui qui porta le maillot sétois entre 2002 et 2003 centrait depuis l’aile droite et trouvait la tête de Mahaya, déjà, dont la tête n’inquiétait pas Pappalardo (11e).

Sète voit rouge deux fois

Les locaux, à égalité au classement avec le Raf avant le coup d’envoi, connaissaient, eux, leur seule opportunité de la 1re mi-temps quand, sous la pression de Testud, deux défenseurs ruthénois étaient à deux doigts de tromper leur propre gardien (15e).

Rodez avait eu chaud mais, comme à l’aller, remporté 3-2, c’est bien lui qui maîtrisait. D’autant plus qu’entre-temps, alors que Pappalardo avait évité un but gag (35e), le climat s’était électrisé suite à la blessure de Testud, contraint de quitter le terrain après un tacle appuyé.

Les Sétois finissaient par craquer et concédaient un penalty pour une faute de Oliva sur Ouadah. Blessé, l’Héraultais était expulsé et voyait Mahaya transformer la sanction (42e).

Mais dès la reprise, Gensel se présentait face à Rascle qui remportait son duel (47e). Le FC Sète n’avait pas abdiqué. Mais il y était finalement contraint, Bataille retenant Coupin en position de dernier défenseur et écopant du second carton rouge de la soirée (50e).

Dès lors, l’issue ne faisait plus de doute, d’autant plus que Gensel perdait un nouveau tête-à-tête avec Rascle (61e). Surtout, le Raf tuait tout suspense quand Oliveira débordait sur la gauche et déposait le ballon sur la tête de Mahaya (79e).