La ville de Rodez sous l’occupation allemande, de 1942 à 1944

  • 26 avril 1941.Des centaines de personnes se sont réunies devant l’actuel tribunal pour acclamer le général Laure, secrétaire du maréchal Pétain. Il est entouré par le maire de Rodez de l’époque, Raymond Bonnefous,
et l’évêque Chaillol, favorable au régime
de Vichy. 26 avril 1941.Des centaines de personnes se sont réunies devant l’actuel tribunal pour acclamer le général Laure, secrétaire du maréchal Pétain. Il est entouré par le maire de Rodez de l’époque, Raymond Bonnefous,
et l’évêque Chaillol, favorable au régime
de Vichy.
    26 avril 1941.Des centaines de personnes se sont réunies devant l’actuel tribunal pour acclamer le général Laure, secrétaire du maréchal Pétain. Il est entouré par le maire de Rodez de l’époque, Raymond Bonnefous, et l’évêque Chaillol, favorable au régime de Vichy. Reproduction Centre Presse
  • 14 novembre 1942. Cette photo de Louis Balsan est datée du 14 novembre, mais les troupes allemandes arrivent  à Rodez le 11 novembre. On y voit une voiture d’officiers allemands qui  stationne en haut de la rue Béteille. Les soldats franchissent la ligne de démarcation ce même jour. Environ 1 500 militaires arrivent à Rodez et 800 à Millau. L’état-major de liaison s’installe à l’hôtel Biney, rue Gambetta.
    14 novembre 1942. Cette photo de Louis Balsan est datée du 14 novembre, mais les troupes allemandes arrivent à Rodez le 11 novembre. On y voit une voiture d’officiers allemands qui stationne en haut de la rue Béteille. Les soldats franchissent la ligne de démarcation ce même jour. Environ 1 500 militaires arrivent à Rodez et 800 à Millau. L’état-major de liaison s’installe à l’hôtel Biney, rue Gambetta. Reproduction Centre Presse
  • 20 septembre 1943. Les Allemands enterrent l’un des leurs. La révolte des « Croates », quelques jours plus tôt, à Villefranche-de-Rouergue a aussi fait des victimes parmi l’occupant. Ce jour-là,  quelque 500 Yougoslaves, enrôlés dans les unités SS de l’armée allemande et envoyés à Villefranche pour des manœuvres d’entraînement, décident de rejoindre
le maquis. Ils organisent une révolte et se débarrassent de leurs commandants allemands. Mais la révolte est contenue par les troupes allemandes, qui massacrent les révoltés.
    20 septembre 1943. Les Allemands enterrent l’un des leurs. La révolte des « Croates », quelques jours plus tôt, à Villefranche-de-Rouergue a aussi fait des victimes parmi l’occupant. Ce jour-là, quelque 500 Yougoslaves, enrôlés dans les unités SS de l’armée allemande et envoyés à Villefranche pour des manœuvres d’entraînement, décident de rejoindre le maquis. Ils organisent une révolte et se débarrassent de leurs commandants allemands. Mais la révolte est contenue par les troupes allemandes, qui massacrent les révoltés. Reproduction Centre Presse
  • Le 17 août 1944, au coucher du soleil, les Allemands exécutent trente Français incarcérés à la caserne Burloup. Amenés à Sainte-Radegonde, ils sont tués à la mitrailleuse par un détachement SS, venu d’Albi.
    Le 17 août 1944, au coucher du soleil, les Allemands exécutent trente Français incarcérés à la caserne Burloup. Amenés à Sainte-Radegonde, ils sont tués à la mitrailleuse par un détachement SS, venu d’Albi. Reproduction Centre Presse
  • 18 août 1944. Dans la nuit, les troupes allemandes quittent la ville. Avant, la Gestapo brûle ses archives, rue Grandet.Dans la matinée et tout au long de la journée, plusieurs maquis font leur entrée à Rodez : le maquis Jean-Pierre, les Guérilleros de l’UNE, le maquis Marine et les corps francs de Gadé. Le 19 août, les FFI défilent au pas cadencé devant une foule en liesse.
    18 août 1944. Dans la nuit, les troupes allemandes quittent la ville. Avant, la Gestapo brûle ses archives, rue Grandet.Dans la matinée et tout au long de la journée, plusieurs maquis font leur entrée à Rodez : le maquis Jean-Pierre, les Guérilleros de l’UNE, le maquis Marine et les corps francs de Gadé. Le 19 août, les FFI défilent au pas cadencé devant une foule en liesse. Reproduction Centre Presse
  • 31 août 1944. Quelques soldats allemands se sont rendus aux maquisards. Il restait encore entre 1 500 et 1 800 militaires à Rodez. Les troupes quittent la ville après avoir fait sauter les dépôts de munitions de la caserne Burloup.
    31 août 1944. Quelques soldats allemands se sont rendus aux maquisards. Il restait encore entre 1 500 et 1 800 militaires à Rodez. Les troupes quittent la ville après avoir fait sauter les dépôts de munitions de la caserne Burloup. Reproduction Centre Presse
  • 18 août 1944. À la libération de Rodez, Louis Balsan immortalise les traces du passage des troupes allemandes. Ici, la Kommandantur installée à l’hôtel Dauty, rue Béteille.
    18 août 1944. À la libération de Rodez, Louis Balsan immortalise les traces du passage des troupes allemandes. Ici, la Kommandantur installée à l’hôtel Dauty, rue Béteille. Reproduction Centre Presse
  • Le 20 août une cérémonie d’hommage aux victimes est organisée place d’Armes.
    Le 20 août une cérémonie d’hommage aux victimes est organisée place d’Armes. Reproduction Centre Presse
Publié le
Ph. H.

Histoire. Les images de Louis Balsan, photographe amateur, témoignent du quotidien bouleversé des Ruthénois durant l’occupation allemande. C’est souvent au péril de sa vie qu’il réalisera ces clichés.

Tout au long de la guerre, Louis Balsan, alors membre de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron et spéléologue reconnu, va fixer sur sa pellicule argentique des scènes de l’Occupation.

Il réalise ces clichés souvent au péril de sa propre vie. Comme lorsqu’il choisit de photographier ce cortège funéraire qui mène un soldat allemand tué lors de la révolte des « Croates », à Villefranche-de-Rouergue, au cimetière de Rodez. On note que ce cliché a été pris bien à l’écart du cortège, à l’angle d’une rue, en toute discrétion. De l’entrée des Allemands dans Rodez, à la libération de la ville, une trentaine d’images témoignent de la vie des Ruthénois durant cette période trouble de l’histoire.

Un rapport du préfet de l’époque, Louis Dupiech, dressé le 29 février 1944, éclaire l’état d’esprit des Aveyronnais : « En dépit du désarroi général des esprits, la population aveyronnaise est, dans son ensemble, animée d’une grande sagesse. Bien que des raisons de politique extérieure la tiennent éloignée de la pensée gouvernementale, elle a la volonté d’affronter les difficultés à venir avec calme et sang-froid. » Néanmoins, de graves incidents émaillent ces deux années d’occupation allemande.

À Rodez, et en Aveyron, les maquis sont actifs. Ils multiplient les attentats, les sabotages, les distributions de tracts et les attaques contre les soldats allemands. La riposte des troupes d’occupation est féroce. Au fil des mois, les arrestations se multiplient, les déportations s’amplifient jusqu’à l’indicible, le massacre de Sainte-Radegonde, le 17 août 1944, où trente Français sont exécutés au crépuscule.

L’entrée des maquisards dans Rodez, le 18 août 1944, marque la fin d’un calvaire. « La population de la ville de Rodez, dès qu’elle a été au courant du départ des troupes allemandes, n’a pas immédiatement réalisé, raconte le lieutenant Bournazel, dans un rapport à ses supérieurs. Bientôt, cependant, la population comprenait le bonheur qui lui échoyait. Une joie intense se manifestait. (...) De toutes parts, sortaient des drapeaux tricolores. En quelques instants, toutes les fenêtres des immeubles étaient pavoisées. Peu de temps après, les premières formations des FFI faisaient leur entrée dans Rodez. La tenue des troupes défilant au pas cadencé, bien encadrées, soulevait aussitôt des tonnerres d’applaudissement. » Louis Balsan est aux premières loges pour immortaliser l’événement.

En parallèle, il photographie aussi une scène (dérangeante) que l’on retrouve dans de nombreuses villes de France à la libération. Sur ce cliché, on aperçoit très nettement une femme conduite par un groupe d’hommes sur la place d’Armes. Elle y sera déshabillée et tondue, accusée d’avoir collaboré avec les Allemands.

Les citations sont tirées du livre de Christian Font et d’Henri Moizet, Maquis et combats en Aveyron, chronologie 1936-1944

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