Procès dit du Carlton : "un fiasco de plus", soupire la presse

  • L'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn assiste au tournoi de tennis de Roland-Garros, le 30 mai 2015
    L'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn assiste au tournoi de tennis de Roland-Garros, le 30 mai 2015 AFP/Archives
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Centre Presse Aveyron

L'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille, qui s'est conclue par la relaxe de douze des treize prévenus, dont Dominique Strauss-Kahn, résonne comme "un fiasco de plus" de l'institution judiciaire, commente la presse samedi.

Le Figaro, sous la plume de Stéphane Durand-Soufflant, évoque un "jugement à la tronçonneuse". "Le tribunal correctionnel de Lille a tellement élagué l’arbre du dossier Carlton, cultivé sous serre par les trois pépiniéristes de l’instruction, qu’il n’en reste plus qu’un rameau dérisoire", analyse le chroniqueur judiciaire.

"Dans cette histoire de parties fines et d'abattage, le tribunal (...) a jugé qu'il avait à dire le droit et pas à faire la morale", souligne Pierre Fréhel dans Le Républicain lorrain.

Avec "ce procès qui fait pschitt en 147 pages !", comme l'écrit Hervé Chabaud dans L'Union, Philippe Marcacci constate dans L'Est républicain : "les nouvelles défaillances du système judiciaire" dans une "affaire qui, une semaine après l’épilogue d’Outreau, apparaît comme un fiasco de plus".

Pour Yves Harté de Sud-Ouest, "cette décision signe rien de moins qu’un Trafalgar de l’instruction".

Dans La Nouvelle République du Centre Ouest, Bruno Bécard estime que "le procès des instructions, trop longues, mal ficelées, reste à faire".

Reste la personne de DSK, "prévenu vedette d'un dossier qui a achevé de briser sa carrière politique, et sans qui, nul n'en doute, l'affaire n'aurait jamais pris une telle dimension", écrit Pascale Egré dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

L'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) au destin présidentiel brisé, "déjà sérieusement esquinté par l'affaire du Sofitel de New York, a été achevé par celle de Lille", insiste Patrice Chabanet, pour Le Journal de la Haute-Marne.

Dans Libération, Laurent Joffrin place côte à côte DSK et Eric Woerth, "noircis par la presse, blanchis par la justice..."

"Non, DSK n’est pas totalement humilié !", répond Raymond Couraud dans L'Alsace. "La justice relaxe le satrape de la République et inflige une fessée saignante à une instruction bâclée."

Source : AFP

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